@Pascal L
Non, c’est Bachar El-Assad qui a fait appel à des snipers et à Al-Qaïda pour réprimer le printemps arabe. C’est lui qui a envoyé des bombes sur des quartiers du centre de Damas. C’est lui qui a envoyé des bombes chimiques que des habitants de Damas ont vu passer au-dessus de leurs têtes et qui provenait d’un quartier sous le contrôle d’Assad (source : témoignages de réfugiés ex-habitants de Damas).
Un discours ne prouve rien.
Je suis désolé, Pascal L, si on vous critique pour des affirmations de ce genre, ce n’est pas "parce qu’on ne suit qu’un schéma binaire prédeterminé entre tout-Assad et tout-islamiste", mais parce qu’elles reposent sur une absence complète de vraisemblance et de logique la plus basique. Il faudrait quand même réfléchir un peu avant de sortir des énormités plus grosses que toutes les armées terroristes qui ont déferlé sur la Syrie.
Si on veut réprimer une manifestation, ce n’est évidemment pas avec des snipers qu’on le fait. Le seul intérêt qu’il puisse y avoir à utiliser des tireurs embusqués contre une manifestation, c’est de la faire dégénérer en émeute violente contre les forces de l’ordre et le gouvernement. Les seuls qui pouvaient avoir intérêt à ça, c’étaient bel et bien les ennemis de Assad, qui cherchaient à exporter une révolte violente pour le renverser, et qui n’ayant sous la main que des manifestants trop tranquilles (qui en effet en général ne demandaient pas le départ d’Assad), ont cherché à les transformer en révolutionnaires violents. De même, les mêmes tireurs embusqués, parfois filmés dans leur sinistre tâche, ont également fait feu sur les forces de l’ordre afin de les monter contre les manifestants. Il s’agit d’une technique classique de stratégie de la tension destinée à générer une spirale de violence, puis une guerre civile. Cette tactique a fonctionné, même si au bout d’un moment, elle a montré ses limites, la plupart des Syriens n’étant pas dupes, il a fallu alors recourir à des meurtres sauvages de masse contre de simples citoyens, sponsorisés par les mêmes pays étrangers qui avaient téléguidé ces tireurs embusqués, et qui se sont empressés d’attribuer ces atrocités aux forces du « régime ». Rappelons au passage que les mêmes tactiques ont été utilisées en Lybie et en Tunisie (oui, en Tunisie ! il suffit de faire un peu de recherche pour se rendre compte que l’existence de tireurs mystérieux début 2011 est reconnue par les autorités). Il semble qu’on ait aussi eu des exemples plus récemment au Vénézuéla.
Bien sûr, devant l’évidence de la brutalité meurtrière de certains émeutiers, les partisans de l’agression contre la Syrie en ont été réduits à des explications stupides du genre de celles qu’avancent vos connaissances exilées. Celles-ci s’en sont peut-être convaincues, succombant simplement à un travers trop humain, il leur faut à tout prix trouver des justifications à leur participation à une insurrection terroriste contre leur propre pays, aussi absurdes soient-elles, un classique phénomène de dissonance cognitive (par ailleurs, dans ces conditions, il est quand même normal qu’ils y aient été recherchés avant qu’ils prennent la fuite !). L’argument d’Al Qaïda utilisée par le « régime » d’Assad est de la même eau, il a été sorti par les mêmes soutiens des terroristes, afin d’essayer de cacher qu’il s’agissait en fait là de leurs propres turpitudes (ainsi l’affreux Hollande en France et l’abominable H. Rodham Clinton aux USA). De la théorie du complot la plus irrationnelle qui soit, là encore de la part de ceux qui se font fort d’utiliser cette notion comme anathème afin de dénoncer comme en relevant toutes accusations contre eux. Mais bon, hypocrisie et stratégie de l’inversion sont les mamelles auxquelles s’abreuvent ces dirigeants. Dans la réalité, et tout à l’inverse, les djihadistes ont été, dès le départ, les seuls rebelles qui aient posé de vrais problèmes au gouvernement syrien, les autres forces terroristes (aussi intolérantes et massacreuses au passage, guidées de plus par un goût du lucre et du gain jusqu’à la trahison considérée comme plus importante que leur indépendance) étant matériellement et tactiquement très faibles. C’est pour cela que les États voyous occidentaux les ont soutenus.
Il n’est pas la peine de revenir sur une autre fable éculée, celle des armes chimiques « utilisées par Assad sur son propre peuple », elle a été déjà démolie et réduite en charpies un nombre suffisant de fois pour qu’il soit besoin d’y revenir. Le fait est que la plupart des Syriens ont compris depuis longtemps que leur véritable ennemi se trouve à l’Ouest, et non chez eux, en dehors de ceux qui ont accepté de se vendre.
Sur ce, bonne année 2021 à tout le monde (même si je ne me fais guère d’illusions sur l’amélioration de la situation internationale).
09/01 10:53 - Gollum
@Le Sudiste 137, c’est le QI ressenti. Pas par moi en tous les cas. Je lui donne 110 (...)
08/01 16:35 - Analis
@Pascal L Alors là, vous me comblez ! J’avais écrit sur la stratégie de (...)
08/01 13:56 - Gollum
@Pascal L j’ai étudié les mécanismes intellectuels qui conduisent aux emprises (...)
07/01 22:06 - Pascal L
@Analis « absence complète de vraisemblance et de logique la plus basique ». Comme vous pouvez (...)
07/01 21:44 - Pascal L
@Attila Ce qui est bien avec vous, c’est que vous réfléchissez à ma place. Donc plus (...)
07/01 18:26 - Attila
@Analis Oui, et les tireurs embusqués tirant à la fois sur les manifestants et les forces de (...)
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