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Commentaire de Analis

sur Bachar al-Assad : le terrorisme est devenu la politique extérieure officielle des Etats-Unis


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Analis 8 janvier 2021 16:35

@Pascal L

Alors là, vous me comblez ! J’avais écrit sur la stratégie de l’inversion, effectivement un des grands chevaux de bataille des fabricants de récits impérialistes qui sévissent depuis des années, mais je ne pensais pas que vous me fourniriez une illustration à ce point de vue avec autant d’entrain ! Au passage, ce que j’ai rappelé n’a rien à voir avec des discours de "cénacles parisiens", où on a tendance au contraire à gober toute la propagande occidentale et à porter aux nues les « témoignages » de réfugiés anti-Assad, comme vos connaissances. Il s’agit bien de rendre compte de rétablissements de la vérité et de mises au point faites par des enquêteurs sur place, de tous bords politiques et idéologiques (à l’inverse des mercenaires de l’information aux ordres de leurs lobbies belliqueux).


En fait, vous menez votre « enquête » en prenant les choses à l’envers. Le problème, c’est qu’il faut toujours prendre les choses par ordre de vraisemblance. Or, il se trouve que votre scénario, ainsi que les affirmations des Syriens sur lesquelles il se base, ont une plausibilité simplement inexistante ; elles sont en soi contradictoires. Vos réfugiés ne sont pas du tout des gens impartiaux, ils sont contre le gouvernement syrien depuis le début, et pour cette raison ils préfèrent croire contre toute vraisemblance que les tireurs qui ont fait feu sur les rassemblements étaient à sa solde, parce que ça les arrange. Ce sont ainsi eux qui réarrangent le réel à leur guise, et par ricochet, vous qui avez imprudemment choisi de les croire. Probablement par emprise idéologique, si on lit certains de vos commentaires. C’est là que l’on retrouve la posture d’inversion dont je parlais. Vous vous retrouvez donc simplement en position de dissonance cognitive. De toutes façons, si on veut se fier à l’argument des "déclarations de syriens", l’immense majorité de leurs compatriotes, eux aussi confrontés à la réalité de la guerre et des affrontements, considère les dires de ces déserteurs comme de mauvais (et dangereux) racontards.


Au sujet des rivalités entre djihadistes, si la division entre pro-séoudiens et pro-Frères Musulmans est réelle, elle n’a pas eu beaucoup d’importance dans la guerre contre la Syrie, car ces deux branches se sont rangées contre le gouvernement syrien, et cela depuis le début. Rappelons qu’Al Qaîda a été principalement dirigée par le prince séoudien Bandar Ben Sultan, surnommé Bandar Ben Bush en raison de ses liens privilégiés avec la famille Bush, notamment les deux présidents George père et fils. À côté de ça, il y a eu et il y a toujours en Syrie des groupes islamistes non djihadistes, c’est-à-dire intéressés par l’application souvent très stricte de la charia dans leur pays, mais non par le combat religieux à l’échelle de la planète. Ce qui ne les empêchait pas de se montrer aussi cruels, beaucoup de membres passant d’ailleurs de l’un à l’autre. Depuis, même les groupes héritiers d’Al Qaïda au Levant ont annoncé avoir renoncé au combat globaliste, et s’être recentrés sur la charia locale (à l’exception notable de Daech). Il sont désormais rangés aux côtés de l’armée turque, impliquée dans la prolongation de l’agression contre la Syrie (avec des ratés en raison de son fort antagonisme avec les Kurdes du YPG/PKK, qui l’oppose à certains de ses collègues agresseurs).


@Atilla


Merci de me rappeller le cas ukrainien, amplement démontré. Je savais qu’il y avait un autre exemple, et je me désespérais, car je m’arrivais pas à remettre la main dessus !


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