Troisième
article sur le sujet des néonicotinoïdes et toujours le même
tropisme !
Vous
procédez par affirmations sans démonstration ni preuve en reprenant
les éléments de langage de la FNSEA (Phytosanitaires = médicaments
des plantes, faut oser ! Sauf à dédier une dédicace spéciale
à Michel Audiard). Par ailleurs considérer qu’il faudrait (par
patriotisme) continuer à utiliser les pesticides parce que nos
agriculteurs vont être concurrencés par les importations provenant
de pays qui continueront à les utiliser, c’est prendre le problème
à l’envers : il faudrait d’abord combattre la ratification
du CETA et le MERCOSUR qui ne respectent pas la législation
environnementale européenne, et sortir du piège par le haut, cad la
qualité intrinsèque des produits plutôt que par l’alignement sur
le moins disant qui conduit à produire toujours plus chimiquement
des produits sans saveur. Dixit les fraises produites hors saison
sous serres chauffées en Bretagne et vendues en grandes surfaces
avec diffuseur d’odeur pour compenser leur goût insipide…
L’industrialisation
de l’agriculture est dans l’impasse de même que la fable de la
mondialisation « heureuse » qui en allongeant
indéfiniment les lignes d’approvisionnement enrichit la sphère
financière et symétriquement fait peser des contraintes accrues et
insupportables sur les producteurs.
Le
débat n’est pas dans l’acceptabilité des pesticides mais plus
dans la remise en question d’un modèle intensif qui va dans le
mur. Mais en vous lisant défendant des techniques qui conduisent
inéluctablement à l’échec et persévérant tout de même dans
l’erreur, je demeure persuadé que l’agriculture conventionnelle
que ce faisant va droit au crash.