Pour
qui habite en Occitanie, ce projet d’un autre siècle coche toutes
les cases de la mal-adaptation et met à jour cette détestable
collusion public/privé où les moyens et les finances de l’État
sont mobilisés au service d’intérêts privés d’une caste
réduite pratiquant l’entre-soi.
La
rapporteuse publique du tribunal administratif avait rendu un avis
défavorable à la poursuite du projet en considérant que l’intérêt
public n’était ni impératif, ni majeur (une paille) mais cette
juridiction, sous la pression de l’État, s’est déjugée en
renvoyant la décision à plusieurs mois permettant la poursuite des
travaux, manière de rendre les choses inéluctables…
Il
n’est pas inintéressant de souligner que les diverses oppositions
à cette autoroute dite de « désenclavement » (défense
de ricaner), dont 1.900 scientifiques (200 toulousains), ont instruit
de façon responsable des solutions alternatives, moins onéreuses ou
dévoreuses de terres arables et de zones humides et cerise sur le
gâteau, gratuites ! Que Nib !
Qu’importe
si, au final, le gain espéré sera inéluctablement annulé par les
sempiternels embouteillages du périf toulousain, business « Must
Go On ».
Je
suis au demeurant toujours impressionné par ce réflexe quasi
pavlovien de recherche d’un bouc émissaire forcément
écolo-irresponsable, comme si se focaliser sur le doigt qui désigne
évitait de se confronter à une réalité plus complexe et à notre
propre ambiguïté.
Totalement
en accord avec vous, cette responsabilité n’est jamais soulignée,
ni recherchée.
On
pourrait aussi ajouter à la liste des responsables mais pas
coupables, le cortège des économistes universitaires qui n’auront
jamais à rendre des comptes pour leurs conseils éclairés aux
gouvernements pro-business successifs.
Car
aucun membre de cet entre-soi libéral n’aura jamais quitté la
protection de la sphère confortable des chaires ou emplois publics
pour entreprendre dans le privé. Là où un chef d’entreprise
n’aurait jamais l’idée de financer des dépenses ordinaires par
de la dette à long terme, comme la prise en charge des cotisations
sociales des salaires autour du smic par le budget de l’état,
créant en outre une trappe à bas salaires qui pèse durablement sur
la stagnation des cotisations mettant en difficulté les caisses
sociales tandis que les grandes sociétés engrangent des
superprofits (oui, je sais, les mêmes ne savent pas ce que c’est).
Du coup, à la fin des agapes, les grosses boîtes
licencient : il faut bien continuer à gaver l’actionnaire !
En
résumé, ces trissotins
de
l’économie ont réussi à concrétiser cette invention
d’Alfred Jarry : la pompe à phynances,
soit le ruissellement inversé !
Intéressant
au
demeurant
ce complexe de victimisation.
Quand
vous désignez comme alter ego et
compagnon de misère, l’auteur
le plus prolifique du site (qui y
a
son rond
de serviette tous les jours) et par ailleurs absolu thuriféraire du
Mozart de la diplomatie qui vient d’avoir l’impudence de
qualifier les dirigeants de Haïti de « complètement
cons »,
en
dépit d’une
indéniable responsabilité historique de la France, avez-vous
conscience de vous comparer
à une pure cellule de propagande ?
Pour
revenir à mon intervention antérieure, le fait que l’enquête
commanditée par le CRIF souligne l’inquiétude des français face
aux manifestations d’antisémitisme ne confirme
en rien la validité d’un recouvrement total des définitions
d’antisionisme et d’antisémitisme. Comme
vous le précisez, c’est une opinion qui voudrait néanmoins
se
transformer en
force de loi sur le territoire français. On pourrait aussi
raisonnablement penser que le soutien sans
nuance apporté
par le chef d’état aux modalités
des actions de guerre n’épargnant pas les civils suscite un rejet
logique dans une partie de la population, amplifié par son
impopularité (encore une victime !).
Les
commentateurs autorisés (dixit Coluche) qui parlent d’importation
du conflit, pourraient
aussi parler d’importation d’une dérive autoritaire et
orwellienne d’un régime à la démocratie chancelante.