@Eric F
Pour
qui habite en Occitanie, ce projet d’un autre siècle coche toutes
les cases de la mal-adaptation et met à jour cette détestable
collusion public/privé où les moyens et les finances de l’État
sont mobilisés au service d’intérêts privés d’une caste
réduite pratiquant l’entre-soi.
La
rapporteuse publique du tribunal administratif avait rendu un avis
défavorable à la poursuite du projet en considérant que l’intérêt
public n’était ni impératif, ni majeur (une paille) mais cette
juridiction, sous la pression de l’État, s’est déjugée en
renvoyant la décision à plusieurs mois permettant la poursuite des
travaux, manière de rendre les choses inéluctables…
Il
n’est pas inintéressant de souligner que les diverses oppositions
à cette autoroute dite de « désenclavement » (défense
de ricaner), dont 1.900 scientifiques (200 toulousains), ont instruit
de façon responsable des solutions alternatives, moins onéreuses ou
dévoreuses de terres arables et de zones humides et cerise sur le
gâteau, gratuites ! Que Nib !
Qu’importe
si, au final, le gain espéré sera inéluctablement annulé par les
sempiternels embouteillages du périf toulousain, business « Must
Go On ».
Je
suis au demeurant toujours impressionné par ce réflexe quasi
pavlovien de recherche d’un bouc émissaire forcément
écolo-irresponsable, comme si se focaliser sur le doigt qui désigne
évitait de se confronter à une réalité plus complexe et à notre
propre ambiguïté.