L’article présente le mérite de sortir du manichéisme concernant la notion de complotisme, en introduisant la distinction entre « complotisme réaliste » et « complotisme délirant ».
Dans les exemples donnés, le « complotisme réaliste » concerne des aspects spécifiques dans le cadre de la crise épidémique (lobbying et intox par les labos anti-HCQ par exemple). Il ne s’agit pas de suppositions concernant une intention initiale délibérée de créer cette crise.
Idem dans l’exemple du 11 septembre, l’hypothèse « complotiste réaliste » exposée dans l’article parle de personnes qui savaient mais ont laissé faire. C’est tout autre chose que ce qui relève du « complotisme délirant » selon lequel tout aurait été organisé sous faux drapeau par des cabales au sein d’institutions de l’Etat.
Pour revenir à l’épidémie Covid, on voit dans le tout dernier paragraphe qu’il y a des passerelles entre la mouvance « réaliste » et la mouvance « délirante ».
En effet,
-l’hypothèse d’un virus de laboratoire qui aurait fuité reste dans le cadre « réaliste ».
-Après ça, envisager que ce virus ait été intentionnellement diffusé pour motif « bioterroriste » est une incursion dans le domaine de la conjecture (pas d’indice tangible, pas de revendication...).
-Au « cliquet » suivant, le « complotisme délirant » affirme que l’épidémie a été délibérément provoquée par une entité occulte supranationale à des fins dictature mondiale, incluant la thèse d’une modification intentionnelle du virus à des fins génocidaires. (J’insiste sur le terme « affirme » : le « complotisme délirant » n’est pas dans la recherche d’hypothèses mais dans l’affirmation de certitudes, proche du domaine de la foi.