C’est bien et c’est beau. Sur le papier s’entend.
Vivre engendre des déchets, des gâchis, des pertes.
Parfois d’ailleurs c’est tout l’inverse et si naturel que personne n’en parle : pain perdu, déjections des ruminants, eau de pluie, pizza (garnie de restes) soupe... et j’en passe.
Nous vivions en Afrique, donc, et par respect pour les « petits-Africains-ne-mangeant-pas-à-leur-faim », nous avions obligation de finir notre assiette... quitte à y passer 1 heure, 2 heure voire 3 heures de plus.
La menace suprême : « sinon vous le mangerez au petit-déjeuner demain matin ! » (inutile de vous dire que le chien n’avait pas le droit de venir nous voir)
... Bien entendu, une fois adulte et indépendant socio-économiquement, je pris un malin plaisir à bazarder tous les restes à la poubelle, malgré les protestations des proches. Pendant des années. Je ne regrette rien, même si aujourd’hui je ne jette plus grand chose.
Oui, nous sommes trop nombreux. Oui, tout le monde ne mange pas à sa faim. Oui, il est dommage de gaspiller. Oui, les ressources s’épuisent.
Mais restons simples, arrêtons de culpabiliser y compris nos enfants et nos animaux domestiques (la pâtée « de luxe » de votre chien ou de votre chat, si, si). Arrêtons de toujours tout vouloir recycler ou récupérer.
NAN, je n’aime pas donner ce dont moi je ne veux plus, au prétexte que c’est mieux que rien pour les pauvres, parce que NAN, je ne trouve pas normal qu’il y ait des pauvres ! Merci.
Par ailleurs, manger moins et éviter de gaspiller, c’est surtout possible, donc envisageable, pour ceux qui ont largement assez.