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Commentaire de minijack

sur La science au placard ?


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minijack minijack 18 mars 2007 20:50

Forest Ent, toujours égal à lui-même.. Encore bravo pour cette analyse. (je vais finir par devenir un fan)

C’est tout à fait juste, les médias sont en grande partie responsables de cet état de fait. N’est-ce pas normal dans une société où l’on privilégie l’audimat par rapport à la qualité des contenus ?

Résultat : la science (et tous les sujets un tant soit peu pointus ou délicats comme l’étude de la Bible) se trouvent relégués sur des médias confidentiels, ou sur des chaines de TV à des heures impossibles auxquelles la plus grande part des français ne peuvent consacrer le temps nécessaire.

La disparition de sujets scientifiques dans les publications grand-public, c’est la conséquence directe d’un ultra-libéralisme qui tire le niveau général vers le bas au prétexte qu’il touche commercialement plus de monde. Exactement le même problème que la Culture par rapport à la Star’Ac !

Mais quand on a la chance de bénéficier d’un support comme Agoravox pour pouvoir exprimer des avis différents, on se voit tout de suite pris à parti par de soi-disant détenteurs du savoir alignant leurs diplômes universitaires. « Taisez-vous donc, arrêtez de dire des âneries ! Vous ne savez rien, NOUS on sait ! »

Les discussions à propos des théories de E. Mourey sont assez parlantes à ce sujet. Je conçois qu’en l’occurrence, il s’agit d’histoire, et donc d’interprétation de faits que nous ne pouvons que supposer, en aucun cas vérifier comme il en va des expériences dans les sciences dites exactes.

Mais , qu’est-ce qu’une « science exacte », hormis les mathématiques ? La Physique ou la Chimie sont-elles des sciences exactes ?... (Et je ne parlerai même pas de la Médecine...)

La science est sensée tout expliquer. Et elle le fait dans de nombreux cas. Mais c’est toujours dans le cadre délimité par les conditions précises d’expériences.

Pour avoir tenté de faire voir les choses d’une autre façon, en divers domaines, j’ai moi-même essuyé à maintes reprises les quolibets d’apprentis-mandarins imbus de leur savoir académique, mais bardés d’oeillières les empêchant de « chercher ailleurs que là où il y de la lumière... », comme dirait le personnage Lanturlu de Jean-Pierre Petit.

J.P. Petit est à mon avis l’un des plus grands chercheurs français, et un excellent vulgarisateur. Mais rien qu’à énoncer une telle chose je sais déjà qu’on va me tomber sur le râble, car la science est une chose sérieuse et J.P. Petit n’est pas considéré par ses pairs comme quelqu’un de sérieux sous prétexte qu’il parle parfois d’extraterrestres. C’est bien regrettable, car c’est l’un des seuls qui a les yeux bien ouverts et qui a ouvert aussi d’autres voies de recherche.

J’ai souvent la sensation que le domaine scientifique est un « domaine réservé », chasse gardée de quelques potentats assis sur leurs sommes d’acquis et qui se contentent d’apporter ponctuellement des réponses partielles à des problèmes où il faudrait une vision globale.

Résultat, les gens sont perpétuellement déçus et prennent peu à peu conscience qu’on leur ment.

Les scientifiques d’il y a quinze ans hésitaient à parler de réchauffement du climat. On n’évoquait alors, qu’avec une très grande prudence, l’hypothèse d’un ou deux degrés supplémentaires et d’une élévation du niveau des océans de quelques quinze ou vingt centimètres.

Je ne suis pas de formation scientifique, et je me félicite tous les jours de n’avoir pas à m’extraire d’un conditionnement mental pour observer les choses comme elles sont. Je suis juste romancier et curieux. Et dans mon tout premier roman, « Testament d’Outre-Glaces », j’annonçais dès 1995 une montée des eaux de 3 mètres, chiffre auquel j’étais parvenu par quelques calculs simples à la portée de n’importe quel élève de terminale. C’est seulement aujourd’hui, quinze ans plus tard, qu’on commence à prendre vraiment au sérieux des hypthèses de ces ordres de grandeur. De qui se moque-t-on ?

Autre exemple ? Quelques années auparavant, en 1982, j’ai déposé un brevet sur un « dispositif de condensation de l’humidité atmosphérique » en zone aride sans autre source d’énergie que le soleil. On ne brevète pas n’importe quoi, pour être accepté un dépôt est vérifié par des ingénieurs de haut niveau. Pourtant, ce brevet accepté au niveau national et européen, j’ai dû le laisser tomber après quelques années pour raisons financières. Le « maintien en vigueur » me coûtait trop cher. Afin de trouver les fonds pour construire un prototype nous avions sollicité une confirmation expérimentale de la part d’universitaires qui ont été incapables de comprendre que le Soleil faisait partie du « système ». Ceux-là sont aujourd’hui à la retraite. Tant mieux ! Mais le brevet lui, est désormais dans le domaine public.

Et je ne parlerai pas ici des expériences de « fusion froide » d’une équipe italienne, pourtant confirmée par d’autre labos dans le monde (mais curieusement pas ceux qui avaient un rapport avec les puissants capitaux du lobby nuclaire), ni de celles du Dr Benveniste sur « la mémoire de l’eau », huées par la corporation des scientifiques.

Curieux, après avoir essuyé les quolibets de nombre de con-frères et de médias, le même Dr Benveniste a renouvelé l’expérience avec toutes les garanties imaginables pour éviter toute tricherie dans la manipulation, en faisant une manip entièrement automatisée. (Vidéo visible sur le Net)

Qui a publié des correctifs ou des excuses au Dr Benveniste avant sa mort ? Il les attend encore. Peut-être dans « l’eau-de là » si elle a vraiment de la mémoire...

Quand les scientifiques seront moins imbus d’eux-mêmes et admettront enfin qu’ils ne savent pas grand-chose, on avancera peut-être un peu plus et on intéressera davantage les gens —et en particulier les jeunes— à découvrir ces secteurs de la connaissance. Tant qu’on nous imposera une image de la Science comme une sphère élitiste inaccessible au commun des mortels, il ne faudra pas s’étonner que les médias n’en fassent pas leurs sujets de prédilection.

Il y a heureusement quelques rares émissions de vulgarisation comme « E=M6 » ou « C’est pas sorcier », mais ça reste pour le grand-public et le niveau est relativement modeste.


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