Quel sens réel cela a de discuter
de machine à voter, de proportionnelle et puis quoi encore d’autre la prochaine
fois en dehors de l’examen global d’un système institutionnel, de
l’articulation des pouvoirs et contre-pouvoirs et de la hiérarchie des
normes qui installe le droit européen et quel droit validé par quel
processus démocratique au sommet de la pyramide. Tout citoyen devrait connaître
et comprendre cela s’il s’agit réellement et honnêtement de parler de
démocratie, non ? Et au moins pouvoir débattre du bilan réel de ces 20 dernières années. Le nez
dans le guidon en suivant le doigt de l’actualité au jour le jour, on voit où
cela nous a menés.
Nos apprentis sorciers vont finir
par réussir à ce que nos concitoyens se rendent compte que l’élection pour
certains politiques c’est un tour de passe-passe un peu délicat qui sert à
justifier l’idée qu’ il n’y aurait pas d’autres lignes ou choix politiques
possibles en dehors des leurs quand bien même ils enchaînent bévues, dysfonctionnements
et affaiblissement de la démocratie.
Nous allons finir par nous
imaginer qu’il s’agit de créer toutes sortes de diversions et de petites
polémiques afin de nous y embarquer et de nous écarter des interrogations de
fonds qui devraient être au centre du débat public lors d’une élection de
niveau national et bien entendu nous faire traiter selon nos mérites de
complotistes voire de radicalisés si nous ne sommes pas d’accord.
En attendant, si on s’intéressait
aux réalités concrètes qui témoignent de
notre vie démocratique. Le ministère de l’Intérieur n’a pas encore mis à la
disposition sur son site les documents de synthèse habituels notamment ceux
nous permettant de situer le poids des groupes et partis politiques aux
dernières municipales. Même si le pilotage sous covid et improvisation de ces
élections qui ont quand même permis de renouveler la moitié des mandats de
sénateurs (vote des grands électeurs) attribués pour 6 ans a complètement
biaisé une quelconque légitimité morale et représentative de ces élus qui
gèrent des budgets conséquents et font de l’aménagement du territoire avec des
impacts significatifs sur le quotidien durant plusieurs générations.
Les cahiers de doléance issus de
la consultation entraînée par le mouvement des gilets jaunes ne sont
consultables que sous forme de documents papiers et sur rendez-vous,
contrairement aux contributions au site du grand débat national et aux comptes
rendus des réunions locales qui sont en ligne. Bravo pour la modernisation
numérique et l’attention portée à une meilleure information et implication du
citoyen à qui au passage certains reprochent un manque de civisme.