Merci pour ce beau texte !
"Je lis comme on part en exploration : j’aime ne rien savoir de ce qui
m’attend, j’aime me perdre dans les méandres de narrations qui
s’entrecroisent et plus le livre est gros, plus je suis contente de
savoir que le voyage va durer.«
En première lecture, je lis comme vous et apprécie découvrir une nouvelle histoire.
Mais si l’œuvre m’a vraiment plu (et au plus elle est vaste et complexe, riche et foisonnante, au plus j’y trouve généralement de plaisir !), je n’hésite pas à y revenir, du début à la fin et aussi souvent que le désir m’en prends (il est certaines œuvres que je relis ainsi quasi chaque année, réjoui à chaque lecture d’y découvrir quelque détail qui m’avait échappé jusque là et permet de l’éclairer d’un jour nouveau, ou encore d’y retrouver quelque formulation particulièrement juste ou intriguante), pour en approfondir les subtilités — tant lexicales et stylistiques que narratives, le caractère et le destin de tel ou tel personnage, retrouver un frisson, une déception ou un étonnement pourtant déjà ressentis, ...
»Peut-être que c’est de cette manière que se déroule l’existence des
croyants : tendue dans l’attente du point final, qui les délivrera de
cette vallée de larmes."
Sûrement de certains — déjà morts mais toujours ici bas ! -, mais çà n’a rien d’une généralité !
Si le point final de cette vallée de larmes relève certes du sort commun, j’envisage personnellement ma vie comme un conte de fées aux parfois cruels mais toujours surprenants chapitres s’écrivant et s’égrenant au fil des jours, des saisons et des années, comme l’incarnation si même son sens m’échappe d’un destin déjà écrit mais toujours en voie d’accomplissement, et comme la source toujours étonnante de nouvelles découvertes et de la rencontre d’êtres suscitant à chaque fois mon inlassable curiosité, ...
Sans pour autant nier frustrations, tristesse et désespoirs qui en sont corollaires, autant dire que je reste profondément reconnaissant à l’existence qui m’est accordée et apprécie tout comme dans les livres flâner et m’émerveiller en ce bas monde durant le temps qui m’y est imparti !
Faute de quoi, je me serais de longue date déjà résolu à lui tirer ma révérence !
En vous présentant mes cordiales salutations !