@Clocel
Dans ce
document, les présentateurs expliquent d’un côté que l’ »idéologie »
qui distingue « bonne science » et « mauvaise science »
pour les opposer est une entreprise de manipulation utilisée par les lobbies du
tabac, de la chimie (Monsanto), des labos pharmaceutiques, etc. pour détourner
les regards de l’opinion publique des leur propre culpabilité en leur donnant
du graine à moudre et accuser d’autres opérateurs d’être encore plus coupables
qu’eux (les consommateurs eux-mêmes en l’occurrence). Dans cette partie du
document, les chercheurs du secteur public seraient au-dessus de tous soupçons
et ne tricheraient jamais, alors que les entreprises lucratives pivées
paieraient des diplômés pour tricher et produire des résultats biaisés par les
condtions mêmes dans lesquelles sont faites les observations ?
C’est assez pervers comme procédé, mais il faudrait être
complètement crétin pour nier que cette description correspond à la réalité.
Par contre, là où la perversion franchit un degré, c’est
quand ce même document se réfère à la « communauté scientifique »
pour garantir la rigueur des analyses et la fiabilité des résultats, faisant
des hommes en blouse blanche des sortes d’Eliott Ness de la Science (avec un « S »
majuscule, ce qui en fait un dogme) et pourfendre les entreprises de
déstabilisation qui seraient menées par des opposants au pouvoir en place pour
s’attaquer aux valeurs de la civilisation assimilée à la « démocratie ».
Autrement dit, ce document utilise à ses fins les méthodes
qu’il dénonce par ailleurs alors que le téléspectateur a été assommé per des
images et témoignages convaincants et qu’il n’a plus la vigilance
intellectuelle pour déceler le piège puisqu’il fait confiance à celui qui
explique depuis le début que lui, il est du côté du bien, du bon, et donc de la
« Vérité »
Quand on attent de tels sommets de terrorisme intellectuel,
il devient en effet difficile de continuer à s’informer.
PS : ce document est d’autant plus pernicieux qu’il a
pour titre « la fabrique de l’ignorance », un titre qui est
évidemment un clin d’œil à l’ouvrage de Chomsky « la fabrique du
consentement, et assure un positionnement positif auprès d’un public « progressiste »,
sauf que ce qui est produit n’est pas de l’ignorance mais du mensonge. On ne
fabrique pas le vide, mais on disqualifie les investigateurs intègres en les
noyant au milieu d’une foule de pourris.