La situation faite aux AESH est lamentable. Mais ce n’est qu’un aspect parmi d’autres d’une situation scolaire épouvantable dans laquelle l’incurie des autorités est la première responsable.
Les AESH devraient avoir une situation moins précaires c’est vrai mais la précarité maximale est quand même pour les élèves auprès desquels elles interviennent sans formation suffisante et donc, grosso modo, en fonction de leur seule bonne volonté et compétences naturelles.
Les enseignants non plus ne sont pas formés à l’accueil des élèves handicapés et de leurs AESH. Ils voient ces dernières comme des « patch » qui, une fois collés sur le dos de l’élève, lui ôtent son handicap de sorte qu’ils se croient dispensés de tout travail de différenciation pédagogique.
Pour l’expérience que j’en ai en tant que psychologue scolaire, la différenciation est généralement la chose la plus haïssable de la pratique enseignante, toutes les excuses sont bonnes pour s’en dispenser et persévérer dans le principe du : « je ne veux voir qu’une seule tête ! ».