Immigration et idéologie.
Vous discourez sur les immigrations successives et au fond
sur le communautarisme qui tente
certains maintenant (et en arrange d’autres) par le vide créé par une dissolution
progressive de notre état-nation en sa forme républicaine accélérée depuis le
traité de Maastricht.
Notre état en sa forme républicaine est fondé sur le droit
du sol (comme l’était déjà l’état monarchique auparavant) et l’association de
citoyens réunis par les mêmes droits et devoirs avec continuellement une
circulation plus ou moins importantes des références culturelles multiples en raison de facteurs très divers. Facteurs en
évolution constante mais aussi très puissants (conscription générale et
obligatoire puis armée de métier, scolarisation obligatoire et gratuite, laïcité,
puis tardivement mixité, formation professionnelle généralisée à partir des
années 60, décolonisation, urbanisation en urgence et à court terme, développement
de l’enseignement secondaire et supérieur, évolutions du droit de la famille, industrialisation
puis désindustrialisation, société de consommation et publicité, ouverture non
maîtrisée à la mondialisation, bouleversement
des outils de communication, de suivi et de contrôle des individus, etc…Vous semblez
vouloir privilégier au fond en suivant le fil de ce que nous renvoie quelquefois
l’actualité au jour le jour l’identité
des origines comme facteur principal nous caractérisant.
C’est une
bonne méthode pour susciter des débats idéologiques voire des confrontations. Pour
entretenir aussi beaucoup de confusions en
inversant et mélangeant sur de multiples thématiques les faisceaux des causes
et des effets. C’est le risque de coller à l’actualité et de passer d’une description
rapide et incomplète à des explications simplistes qui trouvent facilement un
public pressé. Vous avez beaucoup de concurrence dans ce domaine.