@Jean-Luc Picard-Bachelerie
Désolé vous
confirmez plusieurs éléments que je pointe.
La primaire
de gauche était bien une opération de dispersion des voix qui a parfaitement
fonctionné. Une part des électeurs s’en est aperçu trop tard (voir les chiffres
que je donne dans un autre commentaire). Peu importe les scores relatifs des
uns et des autres au 1er tour, c’est comme en 2002, FN/RN au second tour.
« JLM aurait
été qualifié pour le second tour, il aurait été battu à plate couture. C’est
cela la vérité. ». Si vous le dites, je suppose que cela suffit.
Au second
tour, c’est un rassemblement de voix non pour une personne mais pour la
constitution d’une majorité autour d’une coalition dans le meilleur des cas à
partir quand même d’un projet politique qui ne soit pas bricolé à la dernière
minute à partir de sondages et enquêtes d’opinion. C’est le caractère
anti-démocratique de ce qu’est devenu notre constitution et de la
personnalisation mise en scène par les équipes de campagne et les médias qui faussent les véritables enjeux et leur
compréhension de ce que devrait être une présidentielle.
Vu la
progression entre les deux tours du taux d’abstention/nul/blanc et celui ensuite des législatives, ce n’était pas
le cas et c’est ce qu’ont clairement compris une partie importante de nos
concitoyens de nature à faire basculer un vote si les dés n’avaient pas été
pipés dès le premier tour. Dans ce contexte, c’est assez remarquable qu’il s’en
soit fallu de peu. C’est à méditer.
« Et donner le pouvoir à JLM dans un régime
présidentiel me paraît une solution qui joue avec le feu. » Il aurait
fallu commencer par là, cela aurait été plus clair. Avec tout le respect qui
lui est du pour ce qu’il a fait et ce qu’il fait bien loin de la diabolisation
méthodique qui lui est appliquée, ce n’est pas la personne de Mélenchon qui
est en jeu dont
le premier levier brandi est de rééquilibrer les pouvoirs et contre pouvoirs
qui sont le fondement des démocraties, c’est le retour d’une participation et
implication citoyenne pour l’élaboration et le contrôle des politiques publiques.
Je m’étonne qu’il faille toujours autant de détours pour finalement enfin tenir
ce langage avec nos concitoyens.