@Jean Keim
Une idéologie répond à des critères précis que ne remplit pas l’Eglise Catholique.
Tout le monde à des idées simples, souvent trop simples relativement au réel mais cela n’en fait pas des idéologues.
Toute idéologie est basée sur des mécanismes humains évidents :
De fait, toute idéologie s’adresse à un groupe fermé ou chaque membre accepte le contenu idéologique en échange d’une valorisation.
Il est nécessaire que le groupe désigne un groupe ennemi à combattre. Cela permet de motiver les troupes dans un combat de l’empire du bien qui s’oppose à l’empire du mal. Cela permet de faire miroiter un salut ou une vie meilleure, imitation du salut annoncé par Jésus mais parfaitement terrestre. L’autre avantage d’avoir un ennemi et d’éviter les critiques du contenu idéologique car une position critique vous met automatiquement dans le camp du mal.
En général, un groupe idéologique est constitué de trois niveaux : au niveau le plus bas nous avons les fantassins chargés de défendre les idées du groupe contre toute intrusion. Au-dessus, nous avons les recruteurs, cette fois-ci non agressifs chargé de séduire l’extérieur et tout en haut, nous avons les décideurs, chargés de définir un contenu idéologique qu’il n’appliquent pas à eux-même.
Aujourd’hui, nous assistons à une montée de l’individualisme qui a conduit l’Etat à abandonner entre autres l’école. Les jeunes, à qui on a remis un diplôme sans aucune valeur finissent par se rendre compte qu’is sont considérés comme inutiles à la société. Sans cette reconnaissance, ils se précipitent vers toutes les idéologies possibles pour avoir un brin de reconnaissance. L’offre idéologique est extrêmement large, mais curieusement, personne dans cette situation ne va vers l’Eglise Catholique.
Face à ce fonctionnement, il y a des différences capitales avec l’Eglise Catholique. Tout d’abord la valorisation des personnes ne s’arrête pas à la porte du groupe. L’amour de Dieu est universel et s’adresse également à ceux qui se prétendent nos ennemis. Nous ne pouvons répondre à cet amour que par l’amour. De fait, les valeurs de solidarité et de fraternité vont vers toute l’humanité ne sont pas limitées au groupe. Contrairement aux idéologies, l’adhésion au christianisme demande deux ans de discernement et le départ est immédiat. Vous n’avez même personne à prévenir. L’adhésion au christianisme ne peut se faire que librement et le départ se fait de la même manière.
Le christianisme n’a pas d’ennemis à combattre car nous ne pouvons pas nous substituer à Dieu (voir la parabole de l’ivraie et du bon grain). Le salut étant après la mort, nous espérons toujours que ceux qui nous combattent feront le bon choix à ce moment. Pour nous, le salut de Dieu est offert à tous, pas seulement aux chrétiens, mais ce salut sera face à Dieu et dans son amour. Beaucoup refuseront l’amour de Dieu à cause des conséquences pour eux car la présence de Dieu met en cause celui qui est face à lui. Par amour, Dieu ne les forcera jamais à supporter le salut, mais ce choix implique une disparition à terme, car il n’y a pas de second choix. Pour ceux qui pensent qu’il n’y a rien après la mort, cela ne change pas et Dieu ne leur enlève rien.
Enfin, et ce n’est pas le moins important, tout le monde peut rencontrer Dieu dès cette vie. Les témoignages sont innombrables. Beaucoup préfèrent éviter cette rencontre mais ceux qui la font reçoivent une certitude qui s’appelle la foi sans que l’on sache exactement ce qui s’est passé. Beaucoup de ceux qui rejoignent le christianisme ont déjà fait l’expérience de cette rencontre. C’est donc Jésus qui convertit lui-même et notre rôle dans la conversion n’est qu’une préparation qui s’adresse à l’intelligence alors que Jésus s’adresse directement à notre cœur. Comment rester indifférent lorsque nous recevons « une pluie de grâces » : guérisons inexpliquées, aides en tous genres qui nous tiennent à l’abri de bien des désagréments que vivent nos contemporains. Beaucoup de nos contemporains voudraient posséder ces grâces par convoitise, mais c’est justement la plus mauvaise méthode pour les obtenir. En acceptant l’amour de Dieu, nous devons ranger notre narcissisme et notre orgueil au placard.
« Dans le monde des sciences, je comprends l’objet du monde et, après seulement, je l’admets. Au contraire, dans les choses de Dieu (et certaines de l’homme aussi), je dois d’abord les admettre et les aimer, pour ensuite commencer à les connaître. Ainsi, le témoin est-il certain de ce qu’il a vu même s’il ne comprend pas ce qu’il a vu. Car, dans le monde de l’événement, donc de la Révélation, il peut arriver qu’on éprouve quelque chose avec une parfaite certitude sans comprendre exactement d’où cela vient ni ce qu’il veut lui dire. Voilà une bonne définition de la foi. Elle n’est pas un doute sur ce qu’elle croit, mais consiste à ne pas comprendre complètement ce qu’on sait pourtant certainement. Le témoin passe dès lors son temps à découvrir le sens de ce qu’il a vu. » (Jan-Luc Marion, philosophe)
« sa production littéraire finalement n’avait pas une grande importance » Et peut-elle en avoir, face à Dieu que vous pouvez consulter par vous-même ? Bien que les Musulmans parlent de nous comme « religion du livre », ce n’est absolument pas le cas. Le christianisme est la religion du Christ vivant parmi nous.
« des développeurs d’idées » Curieuse idée que celle-là. Il n’ont rien ajouté à la révélation faite par Jésus. Les commentaires qu’ils ont pu faire sont des explications qui correspondent aux personnes qui reçoivent ces textes.
Les conciles sont le mode de décision de l’Eglise. Ce n’est pas le pape qui décide mais l’assemblée des Evêques qui prennent des décisions après avoir consulté l’Esprit-Saint. Il faut donc réunir ces évêques et c’est le rôle d’un concile. Le mode de décision est le consensus et il n’existe pas beaucoup de groupes humains qui agissent avec autant de sagesse. Aucune de ces décisions ne modifie la révélation faite par Jésus, mais nous progressons dans la connaissance de cette révélation et les dogmes ne sont que la photo instantanée de ces connaissances. Vous avez parfaitement le droit de proposer un nouveau dogme, mais je ne suis pas sûr que l’Esprit-Saint le valide, il faut souvent plus d’un siècle pour arriver à un consensus.
« Dieu doit choisir son camp » Etonnant, car Dieu n’intervient jamais dans les guerres. Tout au plus, il protégera telle ou telle personne qui lui fait confiance. Le jugement intervient plus tard, après la mort et est individuel. La condamnation d’un groupe, c’est encore réservé aux idéologies.
Bien entendu, vous pouvez individuellement faire le choix que vous voulez ; je ne réagis que face aux mensonges, à l’ignorance et à la malveillance.
29/03 08:50 - Laconique
29/03 08:35 - Jean Keim
@Mélusine ou la Robe de Saphir. Si nous percevons la nature du penser, beaucoup de choses (...)
28/03 21:14 - Mélusine ou la Robe de Saphir.
Ben oui, le fruit amer du christianisme, c’est l’amande amère. Amande ou amante : (...)
28/03 21:08 - Mélusine ou la Robe de Saphir.
Mais l’article est intéressant. Le celtisme ou néo paganisme avait le sens réel du Sacré. (...)
28/03 20:17 - Mélusine ou la Robe de Saphir.
Mais Yahvé était Malthusien. Et pourtant à l’époque, il n’étaient que quelques (...)
28/03 13:54 - Jean Keim
@Samson Étymologiquement église signifie assemblée, les premiers chrétiens se rassemblaient (...)
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