Pour sortir de la peur des « variants » qui circule dans les esprits, largement amplifiée par les autorités et les médias , en novembre dernier une équipe de chercheurs recensait dans la revue
Nature Communications l’existence de 12 706 mutations pour le
Sars-CoV-2. Selon leur analyse, aucune d’elles ne semblait associée à
une transmissibilité virale accrue. Et donc les variants britannique, sud-africain, brésilien, breton,... juste une petite poignée parmi parmi des milliers d’autres.
Open Access – Published : 25 November 2020
No evidence for increased transmissibility from recurrent mutations in SARS-CoV-2 Lucy van Dorp, Damien Richard, Cedric C. S. Tan, Liam P. Shaw, Mislav Acman & François Balloux
Abstract
(trad) : Le COVID-19 est causé par le coronavirus SARS-CoV-2, qui a
sauté dans la population humaine à la fin de 2019 à partir d’un
réservoir animal actuellement non caractérisé. En raison de cette
association récente avec les humains, le SRAS-CoV-2 n’est peut-être pas
encore totalement adapté à son hôte humain. Cela a conduit à des
spéculations selon lesquelles le SRAS-CoV-2 pourrait évoluer vers une
transmissibilité plus élevée. Les mutations les plus plausibles sous
sélection naturelle putative sont celles qui sont apparues de manière
répétée et indépendante (homoplasies). Ici, nous testons formellement si
les homoplasies observées dans le SRAS-CoV-2 à ce jour sont
significativement associées à une transmission virale accrue. Pour ce
faire, nous développons un indice phylogénétique permettant de
quantifier le nombre relatif de descendants dans les clades sœurs avec
et sans allèle spécifique. Nous appliquons cet index à un ensemble
organisé de mutations récurrentes identifiées dans un ensemble de
données de 46 723 génomes du SRAS-CoV-2 isolés de patients dans le monde
entier. Nous n’identifions pas une seule mutation récurrente dans cet
ensemble associée de manière convaincante à une transmission virale
accrue. Au lieu de cela, les mutations récurrentes actuellement en
circulation semblent être neutres dans l’évolution et principalement
induites par le système immunitaire humain via l’édition d’ARN, plutôt
que d’être des signatures d’adaptation. À ce stade, nous ne trouvons
aucune preuve de lignées significativement plus transmissibles de
SRAS-CoV-2 en raison de mutations récurrentes.
https://www.nature.com/articles/s41467-020-19818-2