@Hervé Hum
Vous ne voyez pas. Eh bien je vais vous montrer sous un autre angle.
Il s’agit de la combinaison de deux idées qui ont fonctionné dans l’antiquité. L’usage politique du tirage au sort, largement usité à Athènes lorsqu’elle préparait les germes de la vraie démocratie. Et le vote prépondérant, moins connu, utilisé pour simplifier le vote de tribus romaines.
L’idée étant que lorsque les tribus romaines devaient voter sur une décision, on en faisait d’abord voter une, la tribu prépondérante. Et après les autres tribus, connaissant le résultat, votaient pratiquement toujours de la même manière que la première. Il doit y avoir du mimétisme dans cette affaire.
De nos jours, le problème que je cherche à résoudre est le suivant. L’élection de masse n’est pas adaptée pour obtenir des représentants politiques fiables, car une campagne électorale de masse est un acte industriel qui favorise les détenteurs de capitaux pouvant la financer. D’autre part, sans aller dire que les gens sont cons, ils n’ont pas les moyens concrets pour évaluer des candidats. À la rigueur ils vont voter pour les meilleurs acteurs, mais pas nécessairement pour les meilleurs politiques.
La solution que j’entrevois est donc la suivante, et il n’est point besoin de changer la constitution pour la mettre en œuvre. Les citoyens souhaitant le faire peuvent agir directement.
De quoi s’agit-il ? Tirer au sort une tribu prépondérante au sein de la liste électorale de la circonscription. Alors évidemment, le terme tribu n’est peut-être pas adapté, puisqu’il s’agit d’une représentation sociologique du corps électoral.
Et c’est l’idée : au lieu de passer directement du corps électoral à la représentation politique, on passe d’abord par une représentation sociologique. Et on obtient donc une représentation politique d’une représentation sociologique du corps électoral.
Pourquoi est-ce important ? Parce que la représentation sociologique est dans une situation où elle peut réellement évaluer les candidats ou les propositions car c’est elle qui les choisit, et elle choisit des choses qu’elle connaît. Car c’est une sorte de primaire libre, sans candidat, où le vote neutre évite de donner son avis quand on est pas sûr de soi.