@Captain Marlo
Le concordat prévoyait le contrôle des religions par l’Etat. Je ne pense pas qu’il soit prévu, en échange du financement de la mosquée de Strasbourg, que l’Etat intervienne dans la nomination de l’imam comme il l’a fait en bloquant la nomination de l’évêque de Metz dans une tentative de faire arrêter les manifestations sur le mariage pour tous. Il s’agit donc bien d’un dévoiement du sens du concordat.
Quand à la loi de 1905, elle a été pensée par le législateur comme une loi qui allait faire disparaître l’Eglise Catholique par la suppression de toutes ses ressources. La reprises des édifices religieux était pour permettre l’installation d’un culte plus conciliant avec l’Etat dans ces bâtiments devenus inutiles. Ce n’est pas vraiment ce qui s’est passé et l’église catholique a réussi à financer elle-même les salaires qui étaient assurés par l’Etat ainsi que la construction de nouvelles églises. La guerre de 14 a également contrecarré les plans de l’Etat en permettant une réconciliation générale entre les Français et l’Eglise et l’Etat avait perdu sa marge de manœuvre. Aujourd’hui l’Eglise est satisfaite de la loi de 1905 car elle assure son indépendance qui est très précieuse de nos jours.
Vous vous plaignez du financement par la collectivité de l’entretien des Eglises mais, l’Etat avait confisqué jusque dans les années 1880 tout ce qui pouvait rapporter de l’argent et qui appartenait à l’Eglise. Que reste-t-il de ces biens qui était suffisant au XVIIIème siècle pour assurer le salaire des prêtres et l’entretien des églises. Ces biens provenaient des dons des particuliers et très rarement d’un financement public. L’Etat est vraiment un très mauvais gestionnaire car il avait confisqué les ressources pour le faire. Si vous devez vous plaindre de ce que vous devez payer aujourd’hui, c’est contre l’Etat que vous devez le faire. C’est donc une raison supplémentaire de ne pas financer la construction des mosquée, même sous le concordat d’Alsace/Moselle car l’Etat n’a pas acquis de l’islam les bien nécessaire à ce financement et ne contrôle pas la mosquée.