@L’apostilleur
Je ne vois pas pourquoi vous dites que les sépharades auraient dû accuellir les aschkénases, ils n’habitaient pas les mêmes régions, donc personne n’accueillait personne. Les familles sépharades, qui étaient extrêmement peu nombreuses, étaient sur le sol français depuis le XVIe siècle, donc très acclimatées, vivant dans un nombree limité de villes du midi.
Alors que l’Alsace venait d’être rattachés à la France, les Juifs alsaciens seulement sous Louis XVI. Du reste, la plupart de ces Alsaciens et de ces juifs de Metz venaient d’immigrer d’Allemagne après la révolution. C’était donc doublement des étrangers, comme Allemands, et comme culture exotique non chrétienne et non européenne.
Je ne comprends pas non plus pourquoi vous dite que le décret de Napoléon ne concernait que les ashkénazes, il concernait tous les Juifs résidants sur le sol français, la question étant de décider si il resteraient une communauté étrangère avec leurs lois et leurs institutions particilières, ou si leur particularisme serait réduit à un simple culte religieux, comme le culte protestant. A Bordeaux, les Juifs dits portugais, qui y étaient tolérés par le roi depuis le XVIe siècle, avaient voulu conserver leurs notaires, leur état civil, leurs mois, leur juge, leur quartier fermé, leurs fêtes. Ils ne payaient pas la taille mais un impôt personnel collecté par leur syndic. Contrairement à ce qu’on écrit, ce sont les Juifs qui voulaient vivre en ghettos et rester étrangers.
C’est avant et pendant la WW2 que les Français juifs, qui étaient tous devenus des grands bourgeois, ont très mal accueilli les Juifs d’Europe centrale, il faut dire qu’ils étaient tous issus du Bund, soucent militants syndicalistes et révolutionnaires. En 1940, les notables de l’U.G.I.F. ont sauté sur l’opportunité de s’en débarrasser en les mettant dans les trains en partance pour la Pologne.