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Commentaire de Hervé Hum

sur Où va Sapiens ? Visions & rêves planétaires


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Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2021 09:00

@JPCironpréc

votre réponse m’as finalement incité à lire votre article en entier et force m’est de reconnaître devoir jeter à la poubelle mon à priori, que je condamne par ailleurs.

Bref, je vous ai donné le bâton pour me battre et je vous remercie d’en avoir usé avec modération.

Ceci étant dit, l’idée de sous entendre qu’il existe une forme de « loi du (plus) faible » est très largement relayée par les intellectuels et politiciens patentés, et ils ne manquent pas de le dire chaque fois qu’ils parlent des banlieues ou des rapport de forces entre les pays, donc, en politique internationales. Bref, ce n’est certainement pas moi qui l’imagine, mais plutôt vous qui l’ignorez.

Maintenant, je trouve que la citation de Voltaire résume on ne peut mieux le contenu de votre article et je trouve personnellement que son style est bien plus concis et précis. Surtout, il donne les éléments de réponses à votre question, c’est à dire, de se guider par la raison et non plus par la passion (qui renvoi aux mythes, religions et au nationalisme), si facilement aveuglante et manipulable, alors que la raison ne peut pas l’être, sous condition de connaître la bonne (ce qui n’est pas le cas) et de l’accepter.

Ainsi, la relation causale domination/exploitation a pour corollaire la propriété, tandis que la relation causale pacification/coopération a pour corollaire la responsabilité. Bref, tant que l’humanité privilégiera la propriété avant la responsabilité, la transition sera impossible, sachant que la responsabilité est ici définie comme la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui, (jamais envers soi même !) est incompatible avec la raison d’être de la propriété, c’est à dire, le profit via l’exploitation du temps de vie d’autrui. Si la propriété n’interdit pas la responsabilité, elle laisse cette dernière comme une option libre, sauf que le système actuel avec son impératif de profit tend à l’interdire.

La responsabilité implique aussi que ce n’est pas l’intelligence qui prime, mais la conscience de soi dans la communauté. Sachant que l’intelligence n’est pas une fin en soi, mais un moyen. La fin de l’être étant la conscience, ici défini comme le sens de l’action en conséquence de la connaissance et l’intelligence étant alors définie comme la capacité d’action en conséquence de la connaissance. Bref, la différence d’intelligence n’est pas ou plus ce qui caractérise la valeur dominante d’un individu dans la société. Jusqu’à preuve du contraire, l’intelligence supérieure humaine n’a pas fait la preuve de sa capacité à assurer la pérennité de la vie, mais plutôt le contraire. Bref, une personne avec un QI de 100, peut être responsable, tandis qu’une autre avec un QI de 200 être totalement irresponsable et dans une société pacifique, obligatoirement fondée sur la responsabilité, c’est bien le second qui sera alors soumis à la tutelle.

Dès que je vois le mot responsabilité, cela attire mon attention et votre article « la bible... » a donc attiré mon attention. j’irai écrire un commentaire, car vous faites une fâcheuse confusion, parce que chez moi, le libre arbitre au niveau individuel n’a pas pour corollaire la responsabilité, mais la souveraineté.

J’oubliai, pour un sophiste ou le maître, l’esclavage peut être équitable, pour les autres, certainement pas ! L’équité est une égalité relative qui en terme économique peut se traduire par « nul ne peut prétendre à plus de droits (monétaire) qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits »L’équité repose donc entièrement sur le principe du mérite personnel non extensible sur celui d’autrui, qui est alors un vol caractérisé et si ce vol est légal en système capitaliste, il est totalement illégitime sur le plan éthique et interdit dans tout autre système ou idéologie.


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