Pour
que la Gauche pût s’unir encore faudrait-il qu’elle pût se
rassembler sur un programme.
Réunir
des gens qui ont des convictions changeantes quand elles ne sont pas
errantes est pratiquement impossible et serait une arnaque pour
l’électeur.
Le
parti socialiste a depuis longtemps cessé de l’être, cette seule réalité n’en fait pas un partenaire fiable : il changerait de nom que
ce serait la simple reconnaissance d’un état de fait et plus
conforme à la vérité.
Les
seuls points de convergence possibles sont ceux qui uniraient la
France Insoumise ( et les communistes ) à des Écolos qui ne fussent
pas des opportunistes prêts à brader les thèmes de leur combat
comme on l’a vu par le passé récent pour avoir la jouissance
minable de figurer dans un gouvernement avec un rôle de potiche à
qui l’on donne quelques menus agréments sans réelle consistance.
Les Écolos qui ont rejoint Macron - outre que l’un, François de
Rugy, ( tout comme le calamiteux Valls ) l’a fait en reniant sa
parole de respecter les règles des primaires socialistes auxquelles
il avait choisi de participer et que l’autre, Barbara Pompili,
s’est empressée de se faire élire avec les voix macronistes - ont
cette particularité d’avoir des convictions dont on peut, à la
lumière de ce qui s’est passé, douter de la solidité.
Le
tout n’est pas de battre Macron ou la Le Pen, encore faudrait-il
que ce soit sur une promesse d’une réelle autre politique.
Le
PS avec Hollande a démontré toute son incompétence à incarner les
valeurs de la Gauche et son grand savoir-faire à ménager les
puissances d’argent.
Remplacer
Macron par un clone est inutile et ne pas donner à la Le Pen
l’occasion de montrer l’étendue de sa sottise par simple réflexe
républicain n’est guère gratifiant.
Il
faut certes rassembler la Gauche sur un programme d’avenir ( les
temps n’y sont guère favorables ) et pas seulement troquer des
pions sur un échiquier pour que, selon l’expression de Lampedusa, « tout change pour que rien de fondamental ne change ».