Ne pas voter ou rester chez soi ?
Mais la question ne se pose pas. Dans un pays qui ne tient compte que des suffrages exprimés, pour désigner les élus, mais aussi pour distribuer l’argent public, il faut bien sûr aller voter, et surtout pas blanc. Voter blanc ou ne pas voter, c’est la même chose.
Aux dernières législatives, il y a eu plus de 50 % d’abstentions au premier tour ! Alors que dans chaque circonscription il y avait au moins une douzaine de candidats ! Ne pas trouver le candidat idéal n’est pas une excuse, puisque ça n’existe pas.
Résultat des courses, avec 6 millions de voix seulement mais près de 30 % des suffrages exprimés sur 45 millions de votants, Lrem empoche près du tiers de la partie de subvention distribuée en fonction des résultats. Et bien sûr obtient un nombre considérable de sièges au deuxième tour.
Si on ne sait pas pour qui voter on vote pour un petit candidat, à la limite, n’importe lequel. L’objectif, puisque le vote blanc n’est pas pris en compte, c’est que ce vote soit compté en suffrage exprimé.
Alors bien sûr, il existe des scrutins qui n’en sont pas vraiment et l’abstention dans ce cas est légitime. Mais quand il y a beaucoup de candidats, on peut voter pour l’un d’eux.