« depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, nous nous appliquons à œuvrer pour la paix en construisant l’Europe, en tâchant de soigner les plaies encore suppurantes de notre passé colonial, en éduquant nos enfants de toutes origines contre le réflexe raciste, en reconnaissant les infinis trésors que nous offre la diversité culturelle »
Pour résumer, la mise en place de la république universelle, la gouvernance mondiale multiculturelle du vivre-ensemble et métissée chère à nos élites politiques reniant l’identité, la culture et l’héritage des peuples.
« Cet homme de la terre et des cités, cet homme qui est l’homme depuis qu’il y a des peuples et des cités, c’est lui précisément que Nuremberg condamne et répudie. Car la loi nouvelle lui dit : »Tu seras citoyen du monde, tu vas être toi aussi empaqueté et déshydraté, tu n’écouteras plus le bruissement de tes arbres et la voix de tes cloches, mais tu apprendras à entendre la voix de la conscience universelle, secoue la terre de tes souliers, paysan, cette terre n’est plus rien, elle salit, elle embarasse, elle empêche de faire de jolis emballages. Les temps modernes sont venus. Écoute la voix des temps modernes.
Le manoeuvre polonais qui change d’embauche douze fois par an est le même homme que toi. Le fripier juif qui vient d’arriver de Korotcha ou de Jitomir est le même homme que toi, ils ont les mêmes droits que toi sur ta terre et sur ta ville, respecte le nègre, Ô paysan. Ils ont les mêmes droits que toi et tu leur feras place à ta table, et ils entreront au conseil où ils t’apprendront ce que dit la conscience universelle que tu n’entends pas encore aussi bien qu’il faudrait. Et leurs fils seront des messieurs et ils seront établis juges sur tes fils, ils gouverneront ta ville et ils achèteront ton champ, car la conscience universelle leur donne expressément tous ces droits.
Quant à toi, paysan, si tu fais des conciliabules avec tes camarades et si tu regrettes le temps où l’on ne voyait que des garçons du canton à la fête de la ville, sache que tu parles contre la conscience universelle et que la loi ne te protège pas contre cela."
Maurice Bardèche - Nuremberg ou la Terre Promise (1948)