@Amanite phalloïde
- Pourquoi à chaque fois qu’il se passe quelque chose en Israel, tout le monde se mêle ?
Voici
une réponse toute simple à votre question : c’est parce que Israël
et la Palestine touchent davantage à l’histoire même des sociétés
occidentales (et de ceux qui y ont émigré récemment !) que ce qui
se passe en Indonésie ou en Chine :
https://ujfp.org/pourquoi-systematiquement-condamner-israel-et-oublier-dautres-crimes-du-reste-du-monde/
Pourquoi
systématiquement condamner Israël, et oublier d’autres crimes du
reste du monde ?
Maxime
Benatouil 17 mai 2021 Analyses, opinions & débats | Les plumes
de l’UJFP
À
la question, lancinante, qui revient à chaque exaction du régime
sioniste contre les populations civiles palestiniennes dans la bouche
des mal-intentionnés – « Pourquoi systématiquement condamner
Israël, et oublier d’autres crimes du reste du monde ? » -, il
faut oser apporter une réponse.
Celle-ci
est simple. Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt : pour
les Juifs et les Arabes de France, Israël-Palestine, ce ne sera
jamais la Suède ou le Sri Lanka – c’est-à-dire un État neutre
qui nous indifférerait. Il faut assumer cet attachement, et en
retirer quelque chose sur le plan politique.
Ce
n’est donc pas un hasard si de nombreux jeunes d’origine
arabo-musulmanes étaient présents aux manifestations de solidarité
d’hier, en France comme dans d’autres pays européens. La
colonisation et la dépossession de la Palestine font écho à leurs
trajectoires individuelles et leurs histoires familiales, façonnées
par les luttes anticoloniales. Cet héritage les oblige.
Ce
n’est pas non plus une coïncidence si la Palestine est une cause
centrale pour les juifs décoloniaux. Le régime sioniste nous engage
dans ses crimes, que nous le voulions ou non, et nos valeurs nous
obligent.
De
tout cela, il faut se réjouir : il ne saurait y avoir de politique
sans affects, et sans politique, nos voix périphériques resteraient
silencieuses.
Cela
n’a donc évidemment rien à voir avec un soi-disant antisémitisme
atavique (« le lait de la mère », comme dirait l’autre), ou une «
haine de soi ». Il faut s’en réjouir, et il faut le dire.