L’histoire du Hobbit c’est l’histoire du « Héros au mille et un visages » de Joseph Campbell :
Tout d’abord hésitant, puis déterminé à relever le défi, un homme décide d’entreprendre une aventure qui le conduit à quitter son monde ordinaire pour un territoire extraordinaire et mystérieux. Endurant des épreuves multiples, rencontrant des ennemis, mais aussi des alliés, il parvient à atteindre l’endroit le plus périlleux de son voyage, le lieu le plus éloigné de son point de départ, celui où l’objet de sa quête est caché. Alors survient l’épreuve suprême, celle dans laquelle il devra affronter la mort. Sorti vainqueur de ce combat, il s’empare de sa quête et prend le chemin du retour. Revenu de cette mystérieuse aventure et transformé par l’expérience, cet « Aventurier de la Vie », devenu un héros, voire un héraut, obtient la faculté de conférer des pouvoirs à son prochain, et ainsi d’améliorer le monde.
Du symbolisme de la « Terre du Milieu »
Toutes les expériences, toutes les choses extérieures qui l’entourent ne sont pour l’homme qu’une occasion pour l’aider à prendre conscience de ce qu’il a en lui-même. Cet éveil est ce que Platon appelle anamnésis, ce qui signifie « réminiscence ». Si cela est vrai pour toute connaissance, ce l’est d’autant plus pour une connaissance plus élevée et plus profonde, et quand l’homme avance vers cette connaissance, tous les moyens extérieurs et sensibles deviennent de plus en plus insuffisants jusqu’à perdre finalement toute utilité. S’ils peuvent aider à approcher la sagesse à quelque degré, ils sont impuissants à l’acquérir réellement, quoiqu’une aide extérieure puisse être utile au début, pour préparer l’homme à trouver en lui et par lui-même ce qu’il ne peut trouver ailleurs et particulièrement ce qui est au-dessus du niveau de la connaissance rationnelle. Il faut, pour y atteindre, réaliser certains états qui vont toujours plus profondément dans l’être, vers le centre qui est symbolisé par le cœur et où la conscience de l’homme doit être transférée pour le rendre capable d’arriver à la connaissance réelle. « Ainsi, dit Ibn Arabi, il n’y a de Connaissance de la Vérité Suprême provenant de la Vérité même que par le cœur ; ensuite cette connaissance est reçue par l’Intellect, de la part du Cœur. »
Ces états qui étaient réalisés dans les mystères antiques étaient des degrés dans la voie de cette transposition du mental au cœur.
Ceux qui se font initier, assure Aristote, apprennent moins quelque chose, qu’ils ne font l’expérience de certaines émotions et ne sont plongés dans un état d’esprit particulier ; « Ne pas apprendre mais éprouver », dit-il à propos des Mystères d’Eleusis.
Il faut se souvenir que le pèlerinage est une figure de l’initiation, de sorte que le pèlerinage en Terre Sainte est, au sens ésotérique, la même chose que la Recherche de la Parole perdue ou la Queste du Saint Graal ; il s’agit d’atteindre ce Centre spirituel auquel tous les autres centres sont subordonnés ; différents noms lui sont donnés : on l’appelle Paradis en Occident, Pardes chez les chaldéens ou Paradêsha en sanscrit ; un autre terme le désigne, c’est « Thulé », la « Tula » des Toltèques ; précisons que « Tulâ », en sanscrit, signifie « Balance », terme qui renvoie par sa désignation à un Centre suprême en parfait équilibre, un lieu de plénitude et de perfection. Dans la poésie scandinave ce Centre mystique est « As-gard » (ou « Mid-gard », « Mid », milieu), que l’on retrouve dans les poésies sanscrites sous l’appellation « As-gartha ». De plus, René Guénon nous rappelle qu’au moyen âge, une expression faisait référence à une contrée mystérieuse qu’on appelait le « Royaume du prêtre Jean »... le Saint « Pôle ».
Précisons également que le mot sanscrit « Chakra » désigne des « centres spirituels » localisés dans le corps humain. Aussi, il est dit que le septième (et dernier) Chakra, appelé « Coronal », correspondant au niveau de conscience le plus élevé, c’est-à-dire au « Soi », permet une connexion avec la « partie éternelle présente en chacun de nous ».
Situé dans la « contrée suprême », ce Centre est la représentation symbolique de ce retour au « centre du monde » en son « Cœur » ; « Terre du Milieu » pour J.R.R. Tolkien, il figure ce cheminement permettant de retrouver et de se réapproprier ce « sens de l’éternité », cet État que toutes les traditions nomment « État primordial », ou « État édénique », et dont la restauration constitue le premier stade de la véritable initiation.
Julius Évola définit l’initiation comme une réalisation de la Connaissance au moyen d’une sorte de dessillement, tout comme si, à la suite d’une opération chirurgicale, l’œil aveugle se rouvrait et se mettait à voir.
Ne serait-ce pas cela « Voir avec les yeux de l’Amour » ?
01/06 18:50 - velosolex
@Mélusine ou la Robe de Saphir. Regardez ce petit régal : Un série anglaise pleine (...)
01/06 18:46 - velosolex
@laconique Oui, c’est bien cette causticité et cette façon de se moquer d’eux même, (...)
31/05 10:06 - Mélusine ou la Robe de Saphir.
ZARDOZ qui préfigure un univers géré uniquement par l’I.A. https://fr.wikipedia.org/wiki/Zardo
31/05 10:02 - Mélusine ou la Robe de Saphir.
Velosolex, vous êtes une perle sur AGORA. Tous les films de John Borman sont aussi des oeuvres (...)
31/05 09:57 - Mélusine ou la Robe de Saphir.
31/05 09:42 - Laconique
@Gollum Oui, ok, vous êtes très fort, vous avez réponse à tout. Ceci n’était pas (...)
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