L’article 123 du traité de Maastricht interdisant aux états de se financer directement auprès de la BCE, et leur imposant de se financer auprès des marchés, a entrainé pour les états des dettes importantes (2400 milliards pour la France aujourd’hui) constituées essentiellement par les intérêts cumulés pratiqués par organismes prêteurs jusqu’en 2014.
Ces dettes publiques, aux mains des marchés boursiers spéculatifs étaient devenues un risque important pour les états endettés qui pouvaient se retrouver en faillite suite aux pratiques spéculatives des détenteurs de leur dette. (Voir crise de 2010 2012 Grèce)
Pour stopper cette spéculation des marchés sur les dettes d’état, depuis 2015 la BCE rachète de la dette à tous les pays européens, c’est ce que les économistes appellent le « quantitative –easing * » mis en place en 2015 par Mario Draghi ex patron de la BCE.
Aujourd’hui, l’agence « France trésor », organisme
qui s’occupe du financement de l’état, emprunte sur les marchés, en vendant aux
investisseurs institutionnels classiques (banques, fond de pensions) des OAT (Obligations
Assimilables du Trésor) à taux d’intérêts qui sont depuis quelques années à 0 %,
voire négatifs. Pourquoi ?
Aujourd’hui il y a énormément d’argent disponible sur les marchés financiers, et la situation économique est tellement instable au niveau des bourses, que les investisseurs préfèrent s’assurer un matelas de protection quitte à acheter des OAT sans intérêts à terme, mais garantis par les banques d’états.
Cette dette sous forme d’OAT, est depuis 2015 rachetée en
grande partie aux banques par la BCE,
qui en remplacement, crée de la monnaie ex nihilo disponible au niveau des
banques.
La dette rachetée aux banques, est stockée par la BCE, en attendant de la revendre à son tour, plus tard sur les marchés.
Plus tard, ou peut-être jamais en fonction de la situation mondiale ; ce qui fait que l’argent emprunté par l’état ne coûte rien au pays, car la dette racheté par la BCE sera peut être purement et simplement annulée.
D’autre part cette méthode de gestion coupe l’herbe sous le pied aux agences de notation qui jusque-là, faisaient la loi sur les taux d’intérêts. Merci à Mario Draghi..
Les états peuvent dès lors s’endetter sans problème, ce n’est ni plus ni moins, que le « phénomène de la planche à billets » remis au gout du jour.
* Voir ces liens
https://abc-economie.banque-france.fr/quantitative-easing
https://fr.wikipedia.org/wiki/Obligation_assimilable_du_Tr%C3%A9sor
Rappel sur le fonctionnement général
Comprendre la dette : Cette vidéo de 2009 très démonstrative
29/05 11:54 - Bernard Mitjavile
@mmbbb Vous avez raison, on reste dans les généralités et les solutions faciles. Aucune (...)
29/05 11:13 - mmbbb
29/05 10:12 - Bernard Mitjavile
29/05 07:33 - Bernard Mitjavile
@titi Lui comme le pape et toute sa descendance. On peut toujours se moquer de la malédiction (...)
29/05 00:42 - Alain Alain
@rogal Oui vous avez raison, le taux est fixe et l’impôt est proportionnel bien sûr. Je (...)
28/05 23:33 - titi
@bertin Rengaine de ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent. La richesse des ultra riches (...)
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