"Mais cette alimentation nocive est peu chère : elle est donc achetée par les plus pauvres, et ce sont les plus pauvres qui sont victimes de ce système.« 

Les plus pauvres et les moins éduqués, car la question n’est pas que financière.

Si je ne roule pas sur l’or et ne me débrouille qu’avec un maigre budget, je m’arrange pourtant autant que possible manger bio ou durable, et tant qu’à faire équitable.

Hors commerces uniquement destinés à autant que faire se peut soulager et taxer - mais c’est pour la bonne cause ! - l’insolente opulence de nos »bobos« , le prix du bio (qui n’est jamais qu’un label €uropéen, fort cher à l’achat pour les petits producteurs) ou durable (généralement la même qualité, mais sans le dit label) reste plus cher au poids ou à l’unité, mais la différence de prix s’explique tant par une durée plus longue de pousse et de maturation qu’un moindre (et parfois très nettement) poids en eau et une texture plus riche en matières sèches, ce qui se vérifie très facilement à la cuisson et le rend en définitive bien plus nourrissant à poids égal ! Un autre avantage est que le légume se conserve nettement mieux et plus longtemps (le test »poivron" convaincra aisément les plus sceptiques).

Et plutôt que les grandes surfaces, privilégiez pour vos légumes ou votre viande, — sinon ceux, si vous avez cette chance, cultivés avec amour et soin dans votre propre jardin ! - les maraîchers et autres producteurs locaux présents sur vos marchés : ce sont vos voisins, ils bossent dur pour continuer à vous nourrir du produit de leur terre et du fruit de leur travail, quand le rouleau compresseur agro-industriel s’efforce avec la complicité tant de nos gouvernants que de l’€urocratie de les écraser pour mieux nous vendre à bas prix sa merde lyophilisée, standardisée et totalement insipide !

Et autant que faire se peut, renouez avec l’art culinaire et cuisinez par vous même ! Vous y gagnerez un plaisir et une qualité de vie que tout l’or du monde ne peut acheter !

Vrai que même si cela coûte son prix et peut peser son poids sur un budget familial, manger sainement est un choix primordial et déterminant pour l’équilibre et l’épanouissement de chacun-e.

A noter, comme j’en ai personnellement fait l’expérience depuis maintenant onze ans (rien de militant, juste les étonnantes séquelles d’un très sévère burn-out !) que l’option végétarienne, ou à tout le moins une drastique réduction de la consommation de viande, devient — après un temps d’adaptation de seulement quelques mois, six pour ce qui m’a concerné — très riche en saveurs nouvelles et totalement inédites, ... ce qui peut très nettement soulager l’équilibre d’un budget alimentaire.

Toute la question est — plutôt que le vivre comme une privation, ce qui devient rapidement intolérable — d’y trouver plaisir ! Passer à un régime végétarien, çà fonctionne en fait un peu comme les huîtres (pour les amateurs, évidemment !) : quand la première paraît plutôt insipide, on regrette vraiment de terminer la douzième !   

En vous présentant mes cordiales salutations !