@Daniel MARTIN
Les pilotes ont décidé de se rendre à Minsk car le risque qu’une
bombe potentielle explose au-dessus de Vilnius, comme annoncé dans le
courriel, était élevé.
Le fait que le message ait indiqué un lieu précis pour l’explosion
de la bombe ne peut que signifier que la bombe serait déclenchée par un
dispositif GPS. Cela explique pourquoi les pilotes ont décidé de se
dérouter vers Minsk au lieu de terminer le trajet beaucoup plus court
vers Vilnius.
La transcription du trafic radio montre que ce sont les pilotes, et non les autorités du Belarus, qui ont pris cette décision.
Pilote : OK, je vous donne (inaudible) pouvez-vous répéter le code IATA de l’aéroport vers lequel les autorités nous ont recommandé de nous dérouter ?
ATC : RYR 1TZ en attente.
Pilote : Standby, Roger.
ATC : 09:41:00 : RYR 1TZ .
Pilote : Continuez.
ATC : Le code IATA est MSQ.
Pilote : Pouvez-vous répéter s’il vous plaît ?
ATC : le code IATA est MSQ.
Pilote : MSQ, merci.
Pilote : 09:41:58 : RYR 1TZ Encore une fois, cette recommandation de se dérouter vers Minsk, d’où vient-elle ? D’où vient-elle ? De la compagnie ? Vient-elle des autorités de l’aéroport de départ ou de l’aéroport d’arrivée ?
ATC : RYR 1TZ voici nos recommandations.
...
Pilote : 09:47:12 : RYR 1TZ nous déclarons une urgence MAYDAY, MAYDAY, MAYDAY RYR 1TZ. Nos intentions sont de nous dérouter vers l’aéroport de Minsk.
ATC : RYR 1TZ MAYDAY, reçu. En attente de vecteurs.
Pilote : Standby RYR 1TZ.
Pilote : 09:48:10 RYR 1TZ demande une descente à 10000 pieds.
ATC : RYR 1TZ, descendez au FL100.
Pilote : descendez (inaudible) RYR 1TZ.
Je suis convaincu que la transcription radio telle que présentée
par l’autorité aérienne biélorusse est complète et que rien n’est faux.
Le trafic radio du contrôle aérien n’est pas crypté et de nombreux
amateurs l’enregistrent en permanence. L’enregistreur de voix du cockpit
de l’avion de Ryanair a également une copie complète de la
conversation.
L’armée de l’air biélorusse aurait envoyé un avion de chasse pour
surveiller le vol de Ryanair. Les pilotes de Ryanair n’en ont pas été
informés. Il n’y a aucune mention de cela dans la transcription du
trafic radio.
L’envoi d’avions de chasse pour surveiller des avions faisant l’objet
d’une alerte à la bombe ou d’un détournement d’avion est pourtant une
procédure opérationnelle standard.
Source : https://lesakerfrancophone.fr/voici-ce-qui-sest-reellement-passe-avec-le-vol-ryanair
Par ailleurs,
la tour de contrôle n’a refusé aucune demande du pilote. Reuters
a tout faux sur ce point. Elle a aidé le pilote lorsqu’il avait besoin
de la fréquence. Le pilote a ensuite parlé avec la direction de sa
compagnie aérienne et, quatre minutes plus tard, il a décidé de se
dérouter vers Minsk.
La « prétendue alerte à la bombe » était bien sûr réelle,
même s’il s’est avéré par la suite qu’il n’y avait pas de bombe dans
l’avion. L’alerte à la bombe n’a pas été inventée mais reçue par
plusieurs parties, y compris en Lituanie. Toutes les alertes à la bombe
contre des avions sont prises au sérieux, comme il se doit. Plus de 100
vies étaient en danger.
Mais le fait qu’une réelle menace ait existé à ce moment-là ne convenait pas au récit de Reuters.
Passons maintenant à la phrase « a fait décoller un avion de chasse … pour détourner le vol », qui est également un mensonge. Il n’y avait pas d’avion de chasse lorsque le pilote a pris la décision de détourner l’avion.
Le vol Ryanair est entré dans l’espace aérien du Belarus à 9h30 UTC, a
été immédiatement contacté par la tour de contrôle et informé de
l’alerte à la bombe. La Biélorussie n’a envoyé un avion de chasse
qu’après que le pilote, à 9h47 UTC, a déclaré Mayday et annoncé son intention de se dérouter vers Minsk :
Source : https://lesakerfrancophone.fr/laffaire-ryanair-en-bielorussie