@facta non verba au profil trendy
Pour pallier l’insuffisance de connaissances de notre « historien » :
« En 1973, quand El Assad supprima la clause de la constitution syrienne exigeant que le président soit musulman, des émeutes inspirées par les Frères musulmans éclatèrent dans tout le pays. Assad fut contraint de rétablir la clause, mais le mal était fait, et les Frères Musulmans commencèrent à assassiner des Alaouites. Issue des milieux sunnites aisés et des notables, la Confrérie (de cette époque) est considérée comme « une secte d’extrême droite […] fascinée par l’idéologie fasciste. »
Le 16 juin 1979, à Alep, les Frères musulmans séparent les cadets sunnites et alaouites d’une école d’artillerie, puis assassinent les Alaouites.
En 1980, inspirés par la révolution iranienne, les Syriens descendent de nouveau dans les rues pour exiger un État islamique, manœuvre dirigée contre les Alaouites infidèles.
Le 25 juin 1980, les Frères tentent d’assassiner Assad. Le coup passa si près que, le lendemain matin, celui-ci envoya deux unités de sa garde d’élite exécuter les Frères musulmans détenus à la prison de Palmyre. Mais la Fraternité ne fut pas intimidée.
En février 1982, dans leur fief de Hama, quand les Frères commencèrent à égorger les fonctionnaires alaouites et leurs familles, Assad réagit avec férocité : après quelques jours de bombardements incessants, le centre de cette ville de 500 000 habitants était un tas de décombres. L’estimation du nombre de tués, dont sans doute la plupart des Frères, varie de 2000 à 40 000 suivant le camp.
La Confrérie ne sera désormais plus une menace sérieuse pour Hafez El Assad, mais un héritage mortel 30 ans plus tard pour son fils Bachar El Assad et pour son pays poussé à la division par la religion entre 12 millions de Musulmans sunnites et 6 millions de Chiites, Chrétiens et Druzes. »