• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hervé Hum

sur Explication d'un texte de Blaise Pascal sur la raison humaine


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 17 juin 2021 22:43

@Taverne

Ma foi, dire que le jugement n’est pas cumulatif est certes exact, mais ce dernier est quand même un élément central du jugement, car pour juger, il fait savoir, qui lui est cumulatif.

De fait, le jugement est comparatif, sur la base de l’accumulation du savoir. Reste alors à vérifier l’étendu et le penchant de ce savoir. L’étendu est purement cumulative, par contre, le penchant dépend de ce que l’humain veut obtenir comme jugement,c’est à dire, le sens et il est donc totalement arbitraire. Ce dernier pouvant être tout autant compris comme partial ou impartial. Selon l’intention, la nature d’être de celui qui « juge ». Votre tableau me semble suffisamment explicite.

C’est ce qu’on appelle la conscience (compris ici en tant que le sens de l’action en conséquence de la connaissance ou savoir) et au temps de Blaise et jusqu’au détour du XXème siècle, elle s’attachait surtout à affirmer la différence entre l’humain et toutes les autres créatures vivantes (on oublierai la différence que l’humain s’appliquait au sein de sa propre espèce). Mais le sens à changé, aujourd’hui (après avoir gommé les différences au sein de sa propre espèce), émerge une conscience dont le sens tend à rapprocher l’humain des autres créatures vivantes, à relativiser les différences. Voyant seulement une différence d’intelligence, ici compris comme la capacité d’action en conséquence de la connaissance. Et quelle différence !

L’humain est un règne à lui tout seul, car il contient en lui même toutes les natures d’êtres se trouvant dans toutes les autres espèces réunies. Son intelligence lui permettant d’utiliser toutes les stratégies des animaux en fonction de sa conscience

Selon le mode de pensée qui me sert de guide autant que possible, un principe étant fondamentalement invariant dans sa condition d’existence quel que soit l’époque ou le domaine auquel on l’applique, si on part du principe que le jugement porte toujours sur une comparaison, la question est donc de savoir ce qu’il y a à comparer, de mis en jugement.

Je viens de lire votre lien sur votre article du principe connaissant, dont vous abordez surtout les différentes formes qu’il peut avoir et les moyens qu’on peut utiliser, mais non pas de ce qu’il est fondamentalement, c’est à dire, l’acquisition de la mémoire des relations causales ou action. Et vous pouvez vérifier avec votre tableau, vous pouvez l’appliquer à toutes les cases. Une émotion, une révélation, une perception, sont d’autant des expériences dont chacun va conserver la mémoire après avoir étudié la relation causale qu’elle produit en lui même. Je partage donc le point de vue de Descartes sur ce sujet. Et si Blaise Pascal parle de la réalité, alors il se trompe en disant que « le coeur à ses raisons, que la raison ne connaît point » La raison ne saurait s’ignorer elle même en quel que domaine que ce soit dans la réalité, même la folie, c’est seulement le coeur qui ignore la raison. Par contre, s’il parle de l’imaginaire, alors je suis d’accord avec lui ! La réalité physique obéit à la raison, l’imaginaire pas du tout.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès