@ Samson.Merci de cette revue détaillée des
méandres du plurilinguisme structurel. Depuis plus de 15 ans, l’UE
prétend promouvoir le plurilinguisme européen, et les milieux
pédagogiques sont naïvement tombés dans le panneau en acceptant et
répercutant le dogme alors que, dans le même temps, tout était
fait pour que l’anglais devienne de fait la langue de l’UE, dont la
catastrophique réforme « des » langues à l’école
primaire – j’en ai souvent parlé ici. Or, à l’évidence, les
exemples divers de plurilinguisme national montrent tous, sans
exception, que c’est à la fois complexe et difficile : Belgique
certes, mais aussi de nombreux pays d’Afrique (scolarité dans une
autre langue que le dialecte familial), Inde et même Suisse. Je ne
dis pas que c’est impossible mais les milieux pédagogiques ont été
assez naïfs pour croire que c’était l’idéal de l’UE ! A un
moment, les recommandations officielles étaient d’étudier sa langue
nationale+ une langue régionale+ l’anglais+ une langue du pays
voisin (allemand, espagnol par exemple), voir en plus une autre
« grande langue internationale » -chinois, russe,
portugais) ! Dans le plus grand déni de la réalité, du niveau
visé, des capacités de chacun, du temps nécessaire pour un niveau
« fluent » (qui est en fait un niveau moyen), de la
motivation (tout le monde n’en a pas l’envie et n’en ressent pas le
besoin). Bref, on se fait enfumer depuis le début ! Il faut
rappeler que l’avant-projet de réforme du primaire indiquait
clairement initiation à l’anglais... (source dans mes articles de
l’époque) Et maintenant, nous avons un président qui ne parle pas
toujours en français dans ses fonctions officielles.