@Lugsama
Je suis passé par quelques entreprises privées, et j’ai vu dans un atelier où l’on faisait fonctionner des gros moteurs (type bateau ou train) pour validation qu’on avait mis un type tout seul dans une cellule, tellement on ne savait pas quoi faire de lui — on appelait cellule les cabines plus ou moins insonorisées dans lesquelles tournaient les moteurs — où on lui demandait de faire des expériences dont on ne se souciait jamais de connaître les résultats. Dans cette entreprise des compagnons reconnus pour leur compétence ne remplissait pas certain soir complètement le carnet des tâches effectuées. Si la journée avait été efficace, productive, ils mettaient des noisettes de côté au cas où le lendemain ils traineraient un peu. Et dans cette entreprise, ça perruquait à mort. Une autre entreprise qui produisait du matériel culinaire avec une grosse vente aux camelots de matériel de deuxième choix produisait du cash comme une imprimerie de la banque de France. Se servaient : le patron pour avoir des fonds de tiroir pour rincer qui devait l’être, le responsable (col blanc) de l’expédition qui s’est bâti une petite fortune, et les employés placés au bon endroit qui trichaient sur le poids en échange d’un bakchich des camelots. Une entreprise du bâtiment, où l’un des directeurs de chantier sortait tôles, sable, ciment, parpaings, tines de peinture par demi-wagon. Et tout ça dans une productivité jamais remise en cause, ah, l’efficacité du privé avec des adeptes des circuits courts...