@Clouz0— et @ White rabbit
Oui.
Permettez que j’aère un peu la chambre avec un esprit, un âme , une voix ( puisqu’on fait semblant de parler d’Italie ici). Celle du grand Lucio Dalla, qui évidement parle dans l’oreillette de tous les italiens, les « italiano vero », mais aussi les mezzo italiano, ou juste ceux qui ont l’Italie dans la tête, elle et tout ce que cela veut dire.
LA chanson qui « met les poils » depuis 25 ans, à ceux qui regrettent la mer, les larmes des filles dans leurs yeux verts, etc, etc.
Les paquebots géants, on s’en fout.
Je veux juste ici parler de ceux qui ont cru voir dans la baie de Sorrento les lumières de l’Amérique, mais qui ont compris trop tard que ce n’étaient que les lampions des pécheurs et l’écume des hélices des bateaux.
Lucio Dalla, formule 1 de l’émotion vocale , avec son talent brut, rend ici hommage à Caruso, le Pavarotti des années 20, mort sur le balcon d’une chambre du Grande Albergo Vésuvio, à Naples (ceux qui y ont un soir cherché le sommeil me comprennent..)
Et Lucio Dalla, cette météore rouquine homosexuelle fulgurante aux dents pas blanches mais au talent en forme de diamant, a payé lui aussi de sa vie, dans sa chambre d’un palace de Montreux ( Suisse), pour le festival jazz du même nom, le fait d’avoir rendu hommage au maestro, et surtout d’avoir « levé les poils » de générations d’hommes et de femmes, à sa seule écoute.
Est-ce que les grands chanteurs savent quand ils vont mourir ?
Ben , je crois que oui.
Que ceux qui n’y croient pas écoutent (et surtout regardent) ça : le talent se regarde autant qu’il ne s’écoute. Lucio Dalla est mort 10 jours après cette prestation pour la RAI Due.
https://www.youtube.com/watch?v=84OOTHBuvqM
Le talent, ça se paie cash.
Enfin, je crois.