2 éclairages :
1-En Loire Atlantique où je vis maintenant et en Vendée, l’enseignement privé catholique est prépondérant et est plébiscité à cause de sa qualité. Chaque chef d’établissement recrute, évalue, forme et dynamise l’équipe enseignante ; l’enseignement est quasi gratuit pour les foyers modestes, et le chômage est parmi les plus bas de France.
Je suis navré de constater ce fait, ayant été éduqué dans l’école républicaine laïque, gratuite et égalitaire supposée parfaite, mais qui en réalité a perdu la plupart de ses qualités.
2-En Angleterre, mon ami Frank est directeur d’une « academy » dans une zone défavorisée où il recrute ses profs (interviewés par lui, ses adjoints et un panel d’élèves), fixe leur salaires, les évalue (lui, ses adjoints et leurs élèves) et s’en sépare s’il le faut. Le taux de réussite des élèves au GCSE (super brevet) est passé de 40% à plus de 80% ; ceci dû à la cohérence et au dynamisme de l’équipe éducative. Frank est devenu consultant en éducation et a même reçu un OBE (Décoration pour services rendus) remise par le prince Charles.
Il n’est donc pas inéluctable que notre système éducatif continue à s’enfoncer dans la médiocrité ; des solutions existent même s’il faut bousculer quelques vaches sacrées. Les enseignants dans leur grande majorité ont prouvé lors de cette pandémie qu’ils avaient des ressources de créativité pour assurer leur enseignement malgré des conditions à priori ingérables. Bravo à eux.