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Commentaire de velosolex

sur Anne Hidalgo se moque-t-elle des enseignants ?


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velosolex velosolex 15 septembre 2021 10:07

@Trenien
Je m’érige contre le tonalité misérabilisme de certains, dont un commentaire disant qu’un prof ne peut faire vivre décemment sa famille, oubliant tout de même que la profession se situe bien au delà du salaire médiant. Ce qui peut choquer certains salariés, dont la situation n’est pas comparable, la majorité dans ce pays n’excédant pas 1780 euros. 
Ce n’est pas pour autant que je méprise le problème, bien sûr. Mais c’est toute la fonction publique qui est à la ramasse depuis les années 80. Les analyses que vous faites sur l’évolution des salaires sont très justes, à ceci près qu’ils le sont tout autant pour tous les branches de fonctionnaires, étant liées à la non révision de la valeur du point d’indice.
Mettez vous à leur place. Le problème doit être vue collectivement, et mettre en exergue le relevé de ce problème, et l’ajuster à tous les secteurs, et non un seul de la fonction publique, dans une point de vue corporatif !.
Car l’’évolution des salaires depuis les années Mitterrand que vous me donnez est la même dans tous les corps de fonctionnaires, en tout cas concerne le corps hospitalier que je connais. Elle est même pire car les quelques bonus ont été donné par des primes, qui composent jusqu’à 30 à 40 % du salaire maintenant. Ce qui fait que le départ en retraite d’un infirmier ayant fait toute ses annuités est une pension divisée par deux en rapport à son salaire antérieur. Pas bien gros, équivalent à celui d’un aide soignant dans les pays du nord. Là aussi, on en assez parlé pendant la crise, plus d’un se sauve avant terme, ou s’en va en suisse ou au Luxembourg. Mais ce n’est pas une solution collective.
Je ne veux néanmoins par confisquer la critique à mon église. L’indignité des traitements et de situations est encore plus scandaleuse dans certains secteurs privés, où le droit du travail s’est adapté à la chute du nombre d’inspecteurs. 
 La proposition d’Hidalgo, déclaration démagogique en vue des élections est une phrase choc, démagogique, ridicule ,dangereuse, et manipulatrice. Elle a réussi son coup, mais se garde, en voulant réparer un écheveau délabré à un coin, d’émettre un projet pour la société française. On contraire elle la clive, car les autres travailleurs, peuvent s’estimer injustement méprisés, par l’oubli, et par l’importance du chiffre lancé, à but de sidération. Sans pour autant s’intéresser aux causes du mépris, une vieille ornière de la société héritée de l’ancien régime, divisant les gens de peu et les gens de bien, les biens nés, les héritiers et les manants. Et la considération que l’on accorde à certaines professions et pas à d’autres. La France étant à ce niveau particulièrement détestable, dans le respect des situations assises, et de la méritocratie s’accordant à une charge prestigieuse, à l’opposé du mépris envers les métiers dits manuels. Il y aurait beaucoup à dire. . 
Il faudrait en fait s’attarder à toutes les disparités en nombre avec les autres pays, pour en conclure que le problème vient non d’une injustice ponctuelle, liée à un métier mais est systémique à la société Française, qui repose sur une inégalité de sort bien plus importante que les autres pays. Le nombre de milliardaires et de grandes fortunes a explosé, trois fois plus qu’ailleurs. La rente considérable est à peine taxée. Nous sommes revenus à un régime proche de ce qu’il était au dix neuvième, où la rente et l’héritage rapporte plus que le travail. Travaillons à cette constatation, et alors si un système de redistribution est mis en place, il s’accordera à ne maitriser personne. J’attend qu’Hidalgo aborde ce sujet. 


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