C’est très bien d’être passionné d’économie mais encore ne faut-il pas être de ces étudiants de Dauphine qui, lors d’un café-philo il y a une vingtaine d’années, m’avaient tellement surpris par leur dogmatisme que je leur avais dit « J’ai vraiment l’impression que vous répétez sans comprendre ce qu’on vous a embecqué », et qui au lieu de m’agonir d’injures, m’ont très étonnamment répondu : « ben oui ! ».
Je vous rappelle que la croissance est l’accroissement des échanges entre l’énergie humaine et l’énergie monétaire et qu’elle peut être totalement fausse comme c’est le cas présent avec une énergie monétaire factice nourrie que de l’esclavage à venir.
Je vous rappelle également qu’une dévaluation est une erreur qui cherche à rectifier une autre erreur. La vraie valeur d’une monnaie par rapport à une autre est donnée par la balance commerciale qui est intellectuellement équilibrée par définition. Le troc effectué entre deux pays est chiffré par chacun dans sa propre monnaie et l’identité de ces deux chiffrages donne le vrai change entre les deux monnaies.
Donner une valeur arbitraire à une monnaie, soit avec un change fixe, soit en spéculant sur sa valeur future, est le scandale contemporain que les dévaluations cherchent sans y arriver à rectifier.
La dévaluation n’est pas une source de croissance. C’est la croissance faite avec la fausse monnaie actuelle qui est source de dévaluation subie et non décidée.