Si de vrais débats contradictoires avaient lieu au parlement, et que ce parlement faisait son travail de contrôle sur l’exécutif, la crise de confiance envers le gouvernement serait très fortement réduite.
La cinquième république est à la base déséquilibrée au détriment de la représentation démocratique, et ce déséquilibre a été renforcé, et on s’étonne ou on fait mine de s’étonner que la population émette des doutes, et débatte dans la rue ou sur les réseaux sociaux (d’ailleurs petite réflexion au passage : nous sommes arrivés à créer un système qui consiste à élire une personne tous les 5 ans, sans mandat impératif puisque c’est interdit, et qui fait donc absolument tout ce qu’elle veut puisque qu’il n’y a pas de contre-pouvoir effectif. C’est dingue non ?).
La réalité actuelle c’est donc que le pouvoir exécutif a pris le contrôle de toutes les décisions politiques, en sacrifiant la démocratie, et qu’il entend en plus, pour que ça ne se voit pas trop, mettre au pas l’opposition en empêchant purement et simplement d’émettre des critiques sur son action ou sur ses affirmations. Pour faire ça, il lui suffit de remplacer le mot « opposition » par celui de « complotisme », ce qui permet de tuer la critique dans l’oeuf.
Lutter contre le complotisme devient ainsi une mission d’intérêt public, et à ce titre, on l’enseigne même à l’école. J’invite tous les parents à lire les manuels scolaires de leurs enfants. C’est très instructif.