@L’apostilleur
Merci de cette question, je trouve que c’est un point
important.
Je suis globalement assez déçu que les chercheurs en
sciences humaines soient le plus souvent très prudents avec les médias et
diluent très fortement leur pensée.je pense qu’ils loupent la contribution qu’ils
pourraient apporter aux fonctionnements de notre société et à l’éclairage de
chaque citoyen. Surtout vu l’état de notre société.
On peut le comprendre.
On peut perdre beaucoup de temps avec les médias et il
est difficile de ne pas y subir une forme de réductionisme et de simplication
du fait d’un format de temps étroit et de techniques de communication qui l’emportent
sur la complexité du contenu.
On peut y être aussi black-listé si on a une pensée trop
radicale .On peut penser aussi que si on colle trop à l’actualité la méthode de
travail et les idées proposées risquent d’être disqualifiées à priori par des
réflexes partisans.
Les universitaires apprécient que leurs travaux et
livres soient cités et pour cela il faut être retenu. Et je constate qu’à cet
effet beaucoup ont quelquefois des prudences de sioux pour avancer quelques
critiques radicales concernant les idées dominantes. Ils ont aussi des
carrières à faire et des opportunités à saisir. Chacun doit être prudent quant
à ses traces médiatiques.
Concernant Zemmour, je considère que dans son usage de l’histoire
il y a une imposture. Il ne tiendrait pas 5 mn devant des universitaires pour
des raisons méthodologiques et d’usage des faits (on ne peut retenir que ceux
qui vous arrangent).
Aucun universitaire n’a envie d’entrer dans une
polémique avec lui pour renforcer grâce aux pratiques des médias son audience. Alors
de temps en temps au détour d’un entretien de petites piques qu’il faut repérer
et attraper au passage (de mémoire Pascal Ory, nouvel académicien (double
prudence) reçu à Paris-Première, Pascal Blanchart sur Arte etc …).