@eddofr
Désolé de répondre aussi tard, j’étais très occupé ces derniers jours. Je sais bien que, après trois ou quatre jours, il n’y a plus personne dans les commentaires, mais bon... En sortant, j’éteindrai la lumière.
Votre définition n’est pas mauvaise, mais elle s’applique plutôt à la superstition. Ce n’est pas le déterminisme qui est en jeu ici puisque les phénomènes humains intentionnels n’obéissent pas moins au déterminisme que les phénomènes humains non intentionnels ou que les phénomènes naturels. Pour ma part, je vois un défaut commun aux complotistes et aux anti-complotistes : la surinterprétation.
- Les complotistes surinterprètent quand ils expliquent tout en fonction d’une seule grille de lecture, leur « théorie », sans envisager d’autres possibilités, d’autres lectures. Ils sont prompts à classer un fait en l’intégrant à leur théorie, et ont oublié d’appliquer leur scepticisme à leurs propres croyances. Ils ont un paradigme, qui fonctionne comme une foi religieuse.
- Les anti-complotistes font exactement la même chose, simplement ils ont opté pour la thèse opposée. Cette thèse consiste à penser que ceux qui nous dirigent ou qui ont du pouvoir financier veulent globalement notre bien. Ils ne voient, dans ce qui se passe, aucune intentionnalité malveillante ou égoïste. La malveillance et la nuisance volontaire ne sont pas envisagées comme une hypothèse valable. Ils lui préfèrent systématiquement l’hypothèse de l’incompétence ou de la bêtise. Ils ont, eux aussi, un paradigme qui fonctionne comme une foi religieuse.
Vous n’avez pas répondu à ma question sur la valeur d’usage du mot « complotisme ». Pourtant c’est là qu’est le cœur du problème. Je ne vous en veux pas, je sais que vous n’avez pas voulu réfléchir à cette question parce que cela vous aurait obligé à voir ce que vous ne voulez pas voir. Ce que vous ne voulez pas voir, c’est la supercherie qui consiste à mettre dans la catégorie « complotisme » ceux qui sont sceptiques, ceux qui n’adhèrent pas aux discours dominants, c’est-à-dire en somme aux discours officiels. En les amalgamant sans le moindre scrupule avec, par exemple, ceux qui croient que la terre est plate, les anti-complotistes les font taire, car tel est le but. Et pour les faire taire, il ne leur suffit pas de réfuter, il faut les dénigrer, les ridiculiser, les mettre à l’index. Traiter quelqu’un de complotiste équivaut à une excommunication : vous êtes exclu de la communauté de foi. Tant que la tolérance et la liberté de penser ont cours, le complotiste ne risque rien, sauf le désagrément d’être perçu comme un mouton noir, que ce soit sur son lieu de travail ou dans son cercle de connaissances.
Je n’ai rien contre le fait que vous continuiez d’employer ce mot, car le complotisme est un biais psychologique qui existe. Mais, de grâce, ne l’employez pas à tort et à travers, comme un mot fourre-tout pour ranger dedans tous ceux qui n’adhèrent pas à la doxa dominante. Si vous voulez être honnête, évitez de l’utiliser pour désigner ceux qui pensent que le gouvernement nous ment et qu’il est sous l’influence de grands groupes financiers.
17/10 17:47 - June
Oui ce monde d’ignards et d’incultes devient aberrant. Vive les livres écrits des (...)
16/10 07:52 - Daruma
@eau-pression L’humour est assez efficace, c’est vrai. Le problème c’est la (...)
15/10 14:08 - Daruma
@eau-pression Ne pas croire une version officielle (par exemple l’incendie de la (...)
15/10 11:17 - Daruma
Il y a une chose que j’ai oublié de dire. Les anti-complotistes reconnaissent (...)
15/10 09:51 - Daruma
@eddofr Désolé de répondre aussi tard, j’étais très occupé ces derniers jours. Je (...)
13/10 17:02 - Jean Keim
Si nous prenons un peu de recul face à notre histoire, nous constatons que c’est toujours (...)
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