Si les sondages électoraux avaient pour but d’influencer les électeurs, c’est râpé, 6 mois avant les présidentielles ils se sont la plupart du temps trompé.
C’est un « état de l’opinion à l’instant t », mais cet état de l’opinion est lui-même influencé.
il y a évidemment manipulation politico-médiatique quelque part : c’est dans le « commentaire ». Par exemple Zemmour s’est lancé sans trop savoir où il irait, mais finalement son essor porte tort au score des challengers de droite aux présidentielles, donc les grands média majoritairement pro-Macron qui boycottaient jusqu’alors Zemmour en font grand cas (qu’on dise du bien ou du mal, l’essentiel est qu’on parle de soi). Même avec peu de savon, en frottant on fait de la mousse. Avec Bertand au second tour, Macron a peu d’écart donc un risque ; avec Zemmour, il fait un score « à la Chirac ».
Tiens, un autre exemple de manipulation médiatique : le prix des carburants. Initialement, parmi les pistes, il était question de baisse de taxes ou blocage temporaire du prix comme pour le gaz. Mais les média parlent tous aujourd’hui d’un « chèque carburant » pour les bénéficiaires de minimas. Une nouvelle fois ils préparent le terrain sur la mesure qui sera retenue. C’est habile, les non-bénéficiaires seront présentés comme des nantis, et personne n’osera protester. Le gouvernement s’achète une paix sociale pour quelques centaines de millions, alors que baisser les taxes couterait des milliards. Les éternels gogos sont ceux qui sont au milieu de la pyramide, et dont un grand nombre votent Macron.