@sophie
Bonjour,
L’idéal
de ’’République Aristocratique » de T. Herzl considère que
les gens, plus que les parlements sont attirés par les idées les
plus diverses, et qu’en conséquence il est impossible de diriger les
affaires intérieures et extérieures par la voix des gens
rassemblés. C’est pourquoi, dit-il, la politique doit être définie
depuis les hautes sphères, et se propager ensuite vers le bas.
109.
The masses too are even more prone than Parliaments to submit to
every heterodoxy of opinion, and to be attracted to every vigorous
ranter. It is simply
impossible to conduct internal or foreign affairs in the presence of
the assembled people. Politics must take shape in the upper strata
and work downwards...
Et
ce genre d’idée n’est pas originale, et me semble avoir été
appliquée un peu partout dans le monde, sans jamais avoir été
exprimée aussi clairement.
L’ennui
chez nous, c’est que, dès l’instant ou ’’le peuple’’ a le sentiment
que la démocratie doit faire appel à la voix de chacun, pour que ça
fonctionne, ’’la bonne candidature’’ doit recevoir le coup de pouce
adéquat (et/ou au besoin en dénigrant tel ou tel autre). Cela se
fait à travers les différents canaux d’information/ désinformation.
De
la sorte, tout le monde est content.
Le
risque, bien sûr, c’est que les véritables courants d’influence,
sans se coordonner le moins du monde, fassent que nos élus se
trouvent avoir été portés par des idées autochtones ou
’’étrangères’’, et qu’au final nos élus ne poursuivent pas
nécessairement les politiques qui seraient dans l’intérêt du pays.
Mais
sans doute est-ce la moins mauvaise solution praticable... En tout
cas, ce n’est pas le hasard tyrannique des majorités changeantes.
Ainsi, on remarque que nos élus de Droite et de Gauche n’ont la
plupart du temps pas mené de politiques structurellement
différentes au fil des ans...