@titi
ah , si je puis me permettre la trouille , la peur, donc la fuite impossible du seul destin humain:MOURIR...et sans le savoir je pense mais ? vous mettez le doigt sur la misère humaine et sa souffrance à cause..donc du refus de là vie car naître=mourir...c’est lourd à porter.
c’est LA CROIX..
98% des humains en sont là, et cela pourtant n’est d’aucun réconfort.
Alors reste le paris de la durée mais voila celui qui marche sur cette route la veut éternelle deuxième échec majeur pour le prix d’un , ce ne sera jamais...plus c’est long plus la souffrance l’est aussi..ce n’est pas le chemin de la vie..c’est celui de la mort zombifiée qui ne renaît alors jamais de ses cendres..c’est une non vie de souffrance..que on essaye de fuir, et bingo 3eme échec en 1 seconde et toujours pour le prix de un, car on ne peut fuir la souffrance non plus..sauf de se suicider, mais je ne suis plus non plus alors je n’ai rien fuis ..etc
écrit il y a plus de 300 ans par Jacques Bénigne Bossuet :
C’est bien peu de chose que l’homme, et tout ce qui a fin est bien peu
de chose. Le temps viendra où cet homme qui nous semblait si grand ne
sera plus, où il sera comme l’enfant qui est encore à naître, où il ne
sera rien. Si longtemps qu’on soit au monde, y serait-on mille ans, il
en faut venir là. Il n’y a que le temps de ma vie qui me fait différent
de ce qui ne fut jamais : cette différence est bien petite, puisqu’à la
fin je serai encore confondu avec ce qui n’est point, et qu’arrivera le
jour où il ne paraîtra pas seulement que j’aie été, et où peu
m’importera combien de temps j’aie été, puisque je ne serai plus.
J’entre dans la vie avec la loi d’en sortir, je viens faire mon
personnage, je viens me montrer comme les autres ; après, il faudra
disparaître. J’en vois passer devant moi, d’autres me verront passer ;
ceux-là mêmes donneront à leurs successeurs le même spectacle ; et tous
enfin se viendront confondre dans le néant.
Ma vie est de quatre-vingts
ans tout au plus ; prenons-en cent :
qu’il y a eu de temps où je n’étais
pas ! qu’il y en a où je ne serai point ! et que j’occupe peu de place
dans ce grand abîme de temps ! Je ne suis rien ; ce petit intervalle
n’est pas capable de me distinguer du néant où il faut que j’aille. Je
ne suis venu que pour faire nombre, encore n’avait-on que faire de moi ;
et la comédie ne se serait pas moins bien jouée, quand je serais
demeuré derrière le théâtre. Ma partie est bien petite en ce monde, et
si peu considérable que, quand je regarde de près, il me semble que
c’est un songe de me voir ici, et que tout ce que je vois ne sont que de
vains simulacres.