OTAN : La « guerre cognitive » est lancée partie 1 et partie 2
En 2020, le Commandant suprême allié Transformation (SACT) de l’OTAN a
chargé Du Cluzel, en tant que responsable de l’iHub, de mener une étude
de six mois sur la guerre cognitive.
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« La guerre cognitive est un nouveau concept qui commence dans la sphère
de l’information, c’est une sorte de guerre hybride », a déclaré Du
Cluzel. Il a défini la guerre cognitive comme « l’art d’utiliser des
technologies pour modifier la cognition de cibles humaines ».
Ces technologies, a-t-il noté, intègrent les domaines de la NBIC –
nanotechnologie, biotechnologie, technologie de l’information et
sciences cognitives. L’ensemble forme une sorte de cocktail très
dangereux qui permet de manipuler davantage le cerveau », a-t-il
déclaré.
[...]
« La guerre cognitive n’est pas seulement une lutte contre ce que
nous pensons, mais c’est plutôt une lutte contre la façon dont nous
pensons, si nous pouvons changer la façon dont les gens pensent »,
a-t-il déclaré. « C’est beaucoup plus puissant et cela va bien au-delà
de la [guerre] de l’information et des opérations psychologiques ».
De Cluzel poursuit : « Il est crucial de comprendre qu’il s’agit d’un
jeu sur notre cognition, sur la façon dont notre cerveau traite
l’information et la transforme en connaissance, plutôt qu’un jeu qui
porte uniquement sur l’information ou sur les aspects psychologiques de
notre cerveau. Ce n’est pas seulement une action contre ce que nous
pensons, mais aussi une action contre la façon dont nous pensons, la
façon dont nous traitons l’information et la transformons en
connaissance. »
« En d’autres termes, la guerre cognitive n’est pas seulement un
autre mot, un nouveau nom pour la guerre de l’information. C’est une
guerre contre notre processeur individuel, notre cerveau ».