Il faudrait peut-être de la cohérence.
Nous nous plaignons des taux de fiscalité de notre pays mais
nous en sommes responsables.
Nous nous plaignons de conséquences mais nous ne traitons
pas les causes.
Il ne faut pas oublier qu’une partie des taxes revient aux
collectivités territoriales. Nous voulons toujours plus de décoration de
ronds-points, de salle des fêtes, de subventions pour les associations, de
festivals, de musées, de skateparks, de terrains de boules, d’auditoriums...
Ce qui représente un coût énorme mais là nous ne disons
rien.
Nous avons trop d’employés des collectivités territoriales
mais on nous fait peur parce que nous pensons qu’une diminution des impôts
touchera les missions régaliennes.
Nous avons accepté les traités de libre échange avec des
pays à bas coût de salaire et de charges sociales qui ont permis la
délocalisation du travail. Mais nous sommes contents de payer moins cher
l’article fabriqué en Chine alors qu’il faut payer plus de social pour
compenser.
Notre pays est celui qui taxe le plus au monde pour avoir
des dépenses publiques pharaoniques de 56,5% du PIB. Pourtant, nous sommes à la
sixième place des puissances économiques mondiales et nous avons une des
meilleures productivités.
Productivité = quantité produite par le nombre d’employés.
Donc, plus de robots qui ne cotisent pas et moins d’employés = meilleure
productivité = plus de profits pour les entreprises.
Et ces entreprises placent leurs sièges sociaux dans les
paradis fiscaux de l’Union Européenne pour des raisons d’optimisation fiscale.
Donc plus de dividendes pour les actionnaires et moins de rentrées d’argent
dans les caisses de l’Etat compensées par des surtaxes pour les citoyens.
Le problème n’est donc pas à la pompe et ne se résoudra pas
par des chèques en tous genres.
Le problème est global et il ne pourra être résolu
que par une réforme profonde de la fiscalité et du contrôle des dépenses
publiques.