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Commentaire de Renaud Bouchard

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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 25 octobre 2021 17:32

Suite :

La Révolution avait placé au cœur de son action des abstractions, le Peuple, la Souveraineté nationale. Après Brumaire, la France est habitée par un nom, Bonaparte. A rebours du dogme de la souveraineté collective, admettant la seule représentation parlementaire, une nouvelle figure de la légitimité est inaugurée. C’est une forme personnelle de la représentation démocratique, que la mystique républicaine allait associer jusqu’en 1958 à l’idée d’usurpation.Patrice Gueniffey insiste pourtant sur la base démocratique du régime consulaire : la nomination de Bonaparte a été consacrée par référendum, confirmé en 1802, puis 1804 (p.847). La confiance populaire, son lien avec le héros charismatique demeuraient le ressort indispensable. Absent de la Constitution, le peuple conservait le pouvoir de maintenir ou renverser le régime : « Sous ce régime dépourvu de système électif, Bonaparte fut mieux élu et plus souvent réélu qu’aucun de ses prédécesseurs sous les régimes représentatifs de la Révolution. » L’opinion le fit roi, alors que le nouveau consul s’engage à restaurer l’Etat, en consolidant le gouvernement,rétablissant l’ordre,réconciliant la société déchirée, au prix de la suspension des libertés d’expression. La puissance publique n’admet plus que des serviteurs, dans le mépris des partis. Trois mois après Brumaire, Bonaparte emménage dans le palais des rois, au terme d’une cérémonie toute militaire. Le matin même, il déclare à Bourrienne : «  Nous voilà donc aux Tuileries !... Maintenant il faut y rester. »

Source : 

Le 18 Brumaire marque bien le terme du « roman de la Révolution ».Patrice GUENIFFEY, Le Dix-huit Brumaire. L’épilogue de la Révolution française, Gallimard, 2008. 

Comptes rendus et chroniques », Napoleonica. La Revue, 2008/2 (N° 2), p. 137-154. DOI : 10.3917/napo.082.0008. URL : https://www.cairn.info/revue-napoleonica-la-revue-2008-2-page-137.htm


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