Parlementaires absents, où étiez-vous ? Parlementaires félons, qu’avez-vous voté ? Vous ne servez plus à rien. Démissionnez !
Nunquam obliviscar…
« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n'est pas victime ! Il est complice. »
George Orwell , Ecrits politiques (1928-1949) : Sur le socialisme, les intellectuels et la démocratie –
« Une nation peut survivre à ses fous, à ses ambitieux, mais elle ne peut survivre à ses traîtres[i]. »
Marcus Tullius Cicero (Ciceron), - 42 av. JC
“Un traître en nous quittant Nous affaiblit bien moins qu'un lâche défenseur.”
Jean Racine, Alexandre le Grand (1697)[ii]
Il ne s’agit pas tant de jeter l’anathème sur une partie de la représentation dite nationale que de mettre en exergue un mécanisme qui ne fonctionne plus, simplement parce que ses mécaniciens ont déserté leurs postes comme flétri et trahi leurs fonctions, laissant les autres, trop peu nombreux pour se battre loyalement, se démener en vain pour sauver l'honneur, l'intérêt public et les droits fondamentaux de leurs concitoyens : la liberté de choix vaccinal - promesse trahie et contournée par la parole présidentielle en un honteux chantage déguisé -, tout comme la liberté d'aller et venir interdite à une partie des citoyens non vaccinés, sauf à céder à la coercition financière des tests dits de "confort" (!) et aux rappels de vaccination sous menace, pour les sujets déjà vaccinés (!) et donc doublement bernés, de suppression de l'odieux "passeport santitaire" national et international.
- Un mécanisme faussé
L’idée d’une représentation nationale a toujours été discutable dès lors que l’on s’interroge sur la cohérence de la promesse politique avec la théorie de la représentation politique[iii].
Le fait est que la démocratie représentative s’est constituée contre l’idée de mandat impératif liant de manière absolue le représentant à ses mandants. L’idée est d’éviter que les mains du gouvernant ne soient liées par trop de contraintes. Cependant le désir de contrôle des représentants par les citoyens n’a pas disparu pour autant, bien au contraire.
Il constitue l’essence-même du débat et du fonctionnement harmonieux d’une démocratie, même si les rouages grincent parfois plus que de mesure.
L’idée d’avoir des représentants agissant en roue libre et ne revenant rendre compte de leurs agissements qu’à l’occasion du renouvellement de leur engagement politique, malgré les retours vers leurs bases électorales, est devenue insupportable dès lors que grandit le sentiment de ne plus être écouté quand il ne s’agit pas tout simplement celui d’être purement ignoré et méprisé.
La réalité est qu’il ne saurait y avoir de déconnexion formelle et absolue entre les agissements et la volonté des représentants, lesquels contribuent à la fabrication de la loi, et les aspirations des électeurs-citoyens auxquels cette loi vient précisément s’appliquer en un processus mystérieux et accepté qui est celui d’un équilibre permanent entre bien et intérêt communs, acceptation consentie et confiance.
Car c'est bien de confiance qu'il s'agit, tout comme de légitimité.
L'une ne va pas sans l'autre.
Or il se trouve que cette confiance et cette légitimité politique ont été fortement secouées et sinistrées.
La question devient cruciale lorsque viennent à être imposées et non discutées – sinon d’une manière purement formelle et conventionnelle pour « donner le change » et obtenir l’onction du « débat démocratique préalable » - des questions aussi graves que celles portant sur l’exercice de droits fondamentaux et de libertés publiques oblitérés, diminués, inactivés, enserrés depuis bientôt trois ans dans le corset, la politique présidentielle et gouvernementale d’un « état d’urgence » protéiforme, sans cesse recomposé et sans limites temporelles.
Comme chacun sait, en effet, l'horizon est une ligne imaginaire qui recule sans cesse.
Tout comme la confiance et la légitimité qui s'effacent dans un horizon chaque jour de plus en plus évanescent.
Dès lors, peut-on légitimement représenter le corps électoral dans toute sa diversité et ses composantes sans pour autant sacrifier aux opportunismes politiques de circonstance, surtout s’ils sont destinés à servir des objectifs dont il est devenu évident que, poursuivis par voie de contrainte, de coercition, de violence du corps citoyen et de la nation toute entière, ils réduisent à néant ce préalable qu’est le débat loyal pour la mise en place de mesures ineptes (que d'autres pays n'ont pas prises ou ont levées) ou dépourvues d'efficacité ?
La réponse est bien évidemment négative.
Elle l’est d’autant plus lorsque ledit débat se résout à une mascarade dans laquelle les mesures les plus graves sont accouchées et obtenues au forceps sur la base d'un quorum et d’une majorité ridicules devant l’absence remarquée de tout un corps électoral de représentants une fois de plus et une fois de trop encore aux « abonnés absents ».
- Un constat de faillite inacceptable et des manquements qui doivent être punis
Chacun sait désormais que le projet de loi prévoyant la prolongation de l'état d'urgence sanitaire et le "passe sanitaire" a été adopté par les députés dans la nuit de mercredi à ce jeudi 21 octobre 2021.
L'Assemblée nationale a en effet voté pour le projet de loi autorisant le gouvernement à recourir au passe sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022.
À l’issue d'un débat houleux, le texte a été adopté par les députés à 135 voix pour contre 125.
https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/4034#G9
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4565_projet-loi#
Le projet de loi est désormais envoyé au Sénat qui l'examinera à partir du 28 octobre prochain. Le gouvernement espère que la loi sera votée définitivement avant le 15 novembre 2021, date initialement prévue pour la fin du passe sanitaire.
Il fera tout pour gagner la manche, usera pour ce faire de tous les moyens de chantage à la reprise de la pandémie, de contrainte pour diviser les citoyens et les dresser les uns contre les autres et obtiendra très probablement le résultat escompté tant il est désormais établi et prouvé que gouverner en France est devenu une partie de billard si l'on constate l'apathie générale malgré une résistance irréductible.
Car combien y a-t-il eu de députés présents pour discuter et s’opposer à ce coup de force sur les 577 députés ?
Seuls 260 députés étaient présents (1 abstention), sur 577,
Mais où étaient donc les 317 autres députés ? Etaient-ils au restaurant ou, comme certain de leur collègue, à la sortie dudit établissement en train de s'expliquer avec des malfrats[iv], au spectacle, chez eux en train de visionner une série à la mode sur Netflix, assis dans un fauteuil du salon en train de lire la vie d’Emmanuel Kant[v], au lit, en vacances, en réceptions officielles de délégations étrangères, en missions d’études à l’étranger[vi], malades, en convalescence en maison de repos ?
Où étaient, que faisaient donc les 317 députés, payés 7239,91 euros/ mois sur nos deniers, et qui ont manqué à la participation plus que nécessaire à ces débats qui furent houleux et caractérisés par l'énoncé d'arguments d'une mauvaise foi évidente ?
Et désormais, puisque l'examen "démocratique" continue, qui sera présent le 28 octobre prochain au Sénat et qu'adviendra-t-il ? Aurons-nous un résultat, une décision ferme de refus ou de simples parlottes pour donner le change ?
Et que feront ensuite le Conseil d’Etat ou le Conseil Constitutionnel en cas de saisine pour statuer sur tel point de droit qui - parions déjà -, prendra grand soin de ne surtout pas remettre en cause l'économie du dispositif de cadenassage "légal" de la population ?
Se "coucheront-ils" une fois de plus pour accepter en une honteuse capitulation justifiée par un juridisme de façade la mise en place du passe sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022, soit jusqu'après l'élection présidentielle, effaçant cette fois-ci et une fois de plus huit mois de liberté ?
Pareil procédé, pareille perspective sont insupportables et inacceptables et n'appellent qu'une réaction citoyenne légitime de la part de la Nation toute entière :
Allons, les félons, les absents, remettez vos mandat. Vous avez montré que vous n'en usiez pas ou en mésusiez ! Dans ces conditions, rendez-les !
Démissionnez, retournez à vos chères études, trouvez-vous enfin pour certains un vrai métier ou reprenez vos activités professionnelles initiales, cessez pour certains de vivre aux crochets de la République.
La mesure est comble. Procédons dès à présent à de nouvelles élections car il est désormais grand temps pour vous de plier les gaules avant l'arrivée d'un avis de grand frais si l'on considère l'instabilité croissante de la météorologie politique plutôt agitée qui n'épargnera personne.
Mieux encore, préparons-nous à un véritable RIC (referendum d'initiative citoyenne) qui saura donner à la France un véritable président de la République et une représentation citoyenne directement en lien avec les citoyens suffragants.
- Sachez en effet pour ma part que je suis contre le mandat représentatif, lequel est en réalité confiscatoire.
- Sachez que je suis pour le mandat réel, impératif, qui représente la volonté citoyenne.
- Sachez surtout que je suis pour ce qui doit permettre et obliger tout mandataire politique à rendre compte à ses mandants de tous ses agissements politiques, quitte à se démettre s’il juge difficile ou impossible de remplir sa mission - ce dont chacun lui saura alors gré -, ou à revenir discuter intelligemment, posément et en toute transparence et honnêteté avec ses électeurs afin d’affiner et d’arbitrer sur les points délicats entre le possible, le faisable, le souhaitable, le raisonnable ou l’impossible, mais certainement pas en agissant en roue libre, hors de tout contrôle citoyen.
Le temps est donc plus que jamais venu de réparer un manquement gravissime et d'inviter fermement tous les députés absents à rendre des comptes, s'expliquer sur leur absence et exécuter leur mission, notamment en revotant sereinement sur ce projet de loi inique pour le censurer tout simplement ou, en cas de refus, à disparaître de la scène politique.
Traîtres et félons à la cause citoyenne, surtout lorsqu'elle touche à l'être et aux conditions de vie de millions de citoyens et engagent la nation dans un tunnel particulièrement dangereux, n'ont pas et n'ont plus leur place à l'Assemblée nationale.
Il faudra s'en souvenir.
Le temps est surtout déjà venu d’inviter très fermement ceux qui ont doublement failli - les uns en votant une disposition scélérate et partisane et les autres en s’abstenant de contribuer ne serait-ce que par leur présence au débat démocratique -, à mettre un terme à leurs fonctions et à se trouver un autre métier.
Cohésion et direction.
Volonté et endurance.
Il est temps de chasser du Jardin d'Eden ceux qui s'y conduisent mal ou que sa fréquentation n'intéresse même plus.
Allez ! Inutile d'attendre le grand nettoyage de Printemps. Du balais !
- Expulsion du jardi d’Ede. Thomas Cole, 1828, Museum of Fine Arts Boston, Sous licence Public domain via Wikimedia Commons
[i] « Une nation peut survivre à ses fous, et même à ses ambitieux. Mais elle ne peut survivre à la trahison de l’intérieur. Un ennemi aux portes est moins redoutable, car il est connu et porte ses bannières ouvertement. Mais le traître évolue librement parmi la collectivité, ses rumeurs perfides courent dans toutes les ruelles et se répercutent dans les couloirs même du gouvernement. Le traître parle avec l’accent familier de ses victimes, épouse leurs coutumes et fait appel à la bassesse qui se trouve profondément dans le cœur de tous les hommes. Il pourrit l’âme d’une nation, il travaille en secret dans la nuit à saper les piliers d’une ville, il infecte le corps politique de sorte à briser sa résistance. Un meurtrier est moins à craindre. »
- Marcus Tullius Cicero ( Cicéron ) - 42 AC
[iii] Lire à ce propos Ferrand Côme. Formes du mensonge politique en démocratie représentative. In : Raison présente, n°126, 2e trimestre 1998. Démocratie, débats et mensonges. pp. 33-51.
DOI : https://doi.org/10.3406/raipr.1998.3469 et www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1998_num_126_1_3469
[iv] https://www.ladepeche.fr/2021/10/20/la-deputee-coralie-dubost-ex-compagne-dolivier-veran-violemment-agressee-a-paris-avec-son-conjoint-9873529.php
[v] Emmanuel Kant (1724-1804), ou l'amour fou de la métaphysique – Une vie, une œuvre [1986] https://youtu.be/1T7OS-RUEus?t=12
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