@velosolex
Personnellement, j’ai toujours préféré la peinture figurative qui à le mérite, quel que soit le niveau de son inspiration, d’offrir un assez bon aperçu de la maîtrise technique développée par son auteur.
Vrai que sur le marché de la peinture abstraite, on trouve tout et n’importe quoi.
J’ai un jour eu l’occasion de visiter, dans une des galeries les plus cotées de Belgique, l’exposition d’un prof d’art pratiquant ce que je qualifierais d’« abstrait académique ». Les prix particulièrement décoiffant semblaient essentiellement déterminés tant par la surface des toiles que la vanité et l’inanité d’un baratin particulièrement soigné destiné à éblouir un public trié sur le volet pour sa capacité financière. Quand au thème, c’était à l’examen à peu près toujours le même : en fait seules les couleurs et l’orientation des toiles variaient.
Par contre, j’ai eu l’occasion de suivre d’assez près durant une trentaine d’années l’évolution d’un autre peintre oscillant entre abstrait et surréel et ayant su au fil du temps s’acquérir une certaine notoriété chez les amateurs. Je dois reconnaître que tant en matière de travail que d’innovations, de créativité (pigments, matières diverses, textures, effets, ...) et d’une authentique maîtrise technique, il assurait, probablement parce qu’avant de s’orienter par inclination vers une expression abstraite, il savait peindre et dessiner. Quoique peu sensible aux codes régissant la peinture abstraite, j’ai souvenir de certaines toiles qui avaient su m’impressionner et me toucher.
"D’abord l’histoire doit tenir debout, et il n’existe pas d’étais
abstraits comme dans la peinture. La littérature n’a jamais rompu avec
la représentation."
Vrai que l’histoire doit tenir debout, mais quand je lis certains auteurs encensés par la critique et parfois authentiquement créatifs et originaux quant au scénario, je reste parfois effaré de l’indigence stylistique caractérisant leur propos. Par charité, je ne citerai pas de noms ! 
Bien à vous ! 