Ben je vous trouve cool

Parce qu’on pourrait citer bien d’autres raisons... et elles ont toutes le même point commun : celui d’avoir remplacé toute idéologie collective par une adoration du même dieu tout puissant, l’argent, par la mise en oeuvre à marche forcée de l’idéologie politique la plus meurtrière qui n’ait jamais vu le jour : le capitalisme et ses déclinaisons plus ou moins mortifères

D’avoir placé l’individu au coeur du systeme, d’avoir converti en monnaie le moindre rapport humain, d’avoir érigé en science le fait d’optimiser l’exploitation de tous les individus à des fins commerciales, y compris sans qu’il s’en rende compte consciemment, c’est ça le coeur du probleme. Et qui a amené les conséquences que vous décrivez

 — L’individu est entièrement absorbé par la réponse aux injonctions permanentes : de réussir sa vie, de s’insérer dans l’économie, de consommer et de maintenir son niveau de consommation qui est devenu le seul juge de la valeur intrinsèque des individus. Cette quête permanente qui absorbe la moindre parcelle d’énergie, mobilise l’intellect, génère du stress, contribue à la soumission au systeme (tant que je rame pour maintenir mon bateau à flot, je reflechis pas à ce qui cause les vagues). 

Cet individualisme forcené a conduit à la désagrégation des rapports sociaux, des idéologies collectives, à un état de guerre économique de tous contre tous en justifiant les laissés pour compte par leur inaction et la culpabilité. On a bousillé notre environnement, nos ressources naturelles. Pour quoi ? Fabriquer des conneries inutiles et futiles

— Les média que vous évoquez ont effectivement une responsabilité écrasante, mais ne font qu’appliquer les règles qui s’imposent à tous : la quete du pognon les conduit à toujours plus d’outrance pour capter l’attention, et donc les recettes publicitaires. La quete d’economies fait qu’on n’a plus aucun vrai journaliste, mais des stagiaires aux compétences douteuses, ne serait ce que sur le volet rédactionnel. Le recours permanent à l’émotion, l’absence de mise en perspective, l’absence d’analyse en fait tout court dans les média mainstream, cet espèce d’entre soi à gerber d’une profession qui croit même plus à son propre discours

 — Le tout-marché... On en est arrivés à considérer la santé publique comme un marché, à dire qu’un hopital devait gagner de l’argent (!), faire un enfant va devenir une prestation commerciale, les rapports amoureux passent par des entreprises de mise en relation...

Tout ça relève du même problème... et il serait temps de s’en rendre compte... en admettant qu’il ne soit pas déjà trop tard. Perso j’y crois plus, on est allés trop loin pour pouvoir revenir en arrière sans une casse majeure