@Jean Keim
Qui commande ? Pas simple à répondre. Déjà parce que nous utilisons le « je » qui est grotesque intérieurement. C’est une simplification langagière et sociale, on devrait dire « nous » et « vous » en s’adressant aux autres pour coller un peu plus à la réalité. Détail, peut-être.
Nous arrivons avec un noyau de système d’exploitation et tout ce qu’il faut pour que les MAJ se fassent par interaction avec l’environnement.
Ensuite, tout se joue dans les débats continuels entre nos trois cerveaux qui ont des logiques et des motivations différentes et donc pour un trio harmonieux (ce qu’Asimov avait vu dans « les Dieux eux-mêmes ») il faut des conditions de cohabitation favorables pour que chacun apprivoise ses deux partenaires. Idéalement ça marche assez bien pour faire des individus tenant debouts et ayant une fonction sociale. Mais vu que le métier de parents est réservé à des amateurs se formant sur le tas, parfois le résultat est mitigé. Nos vies de plus en plus artificielles (il suffit de voir le temps effectif passé en interaction avec des machines), repousse de plus en plus nos émotions et nos pulsions dans des espaces réduits qui ne leur offrent pas un espace pour se développer harmonieusement (pour pas mal de monde, je ne dis pas tout le monde).
Donc qui décide ? Après débats, c’est selon notre degré de démocratie interne. Ou nous sommes capables de satisfaire toutes nos composantes et notre volonté nous engage pleinement ou l’une de nos composantes passe en force et engage les deux autres contre leur souhaits. Dans les deux cas on dira que c’est « notre volonté » , que « je » fais un choix, mais c’est un abus de langage patent.