Depuis le début je pense que l’objectif (un des objectifs) est de mettre en place un instrument de contrôle répressif en vie quotidienne, qui est le système du laisser-passer. Instrument de contrôle a priori puisqu’il faut l’avoir pour pouvoir accéder à certains lieux ou activités, y compris pour les besoins essentiels. Pour le moment le prétexte est sanitaire (ça fonctionne bien l’argument sanitaire), il pourra évoluer au fil du temps.

Un retour en arrière n’est pas envisagé, et pas envisageable, et cela, je trouve que vous’le montrez bien dans votre article.

En revanche, quand vous dites « puisque c’est le masque qui en protège le mieux, alors ce n’est pas un Pass Sanitaire qu’il faut exiger »,  je pense que vous vous égarez. On pourra toujours penser que le masque permet une certaine protection. On n’a pas encore démontré que le niveau de cette supposée protection justifie l’obligation du port du masque. Avec sanctions pénales prévues en cas de non-respect. Il est évident qu’avec cette approche contraignante répressive, il ne faut pas s’attendre à ce que les conditions d’utilisation du masque permettent une quelconque protection. L’utilisation d’un masque doit respecter des règles d’hygiène que la vie quotidienne et l’éventualité de sanctions ne permettent pas (habituellement c’est aux personnes malades qu’on recommandait de porter un masque et de rester chez elles).

Si l’obligation du port du masque n’est pas justifiée, est-ce que néanmoins le masque apporte une protection ? Au fond on n’en sait peu de choses. Ça protège contre les postillons, en partie. Pour ce qui est des aérosols, c’est déjà plus nébuleux. De plus, quelle est la part de contamination directement entre les humains, et par le nez et la bouche ? Des virus il y en a partout. On peut donc difficilement les éviter à moins de vivre dans un lieu complètement aseptisé. Porter un masque dans la vie quotidienne n’est-il donc pas dérisoire ? Et au bar ou au restaurant, c’est encore plus absurde puisque pour boire ou manger il faut retirer son masque.